présentaient un retard sévère <strong>de</strong> développement et 11 % un retard modéré. Cette même étu<strong>de</strong> a éga<strong>le</strong>mentnoté que près du quart <strong>de</strong>s enfants suivis présentaient un retard au plan <strong>de</strong> la communication [2]; <strong>le</strong>s garçonssemblaient davantage touchés que <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s.D’autres étu<strong>de</strong>s ont <strong>document</strong>é <strong>le</strong> quotient intel<strong>le</strong>ctuel (Q.I.) à 5 ans <strong>de</strong>s enfants nés avant 33semaines <strong>de</strong> gestation en utilisant <strong>le</strong> test standardisé WIPPSI, <strong>le</strong>quel permet <strong>de</strong> situer la performance <strong>de</strong>l’enfant selon un groupe <strong>de</strong> référence constitué d’enfants du même âge et issu <strong>de</strong> la population généra<strong>le</strong>(http://eeip.free.fr/sub_wppsi.html). On a ainsi remarqué que <strong>le</strong> Q.I. moyen <strong>de</strong>s enfants prématurés étaitsignificativement inférieur à celui attendu selon <strong>le</strong>s normes. De plus, la proportion d’enfants atteints d’unedéficience intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> sévère était <strong>de</strong> 13,5 % alors qu’el<strong>le</strong> grimpait à 25 % pour la déficience intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>légère. À titre comparatif, <strong>le</strong>s préva<strong>le</strong>nces observées chez <strong>le</strong>s enfants non prématurés <strong>de</strong> cet échantillon sontrespectivement <strong>de</strong> 2,8 % et <strong>de</strong> 13,9 % [3] pour <strong>le</strong>s déficits sévères et légers. Toutefois, lorsque ces donnéessont analysées en terme <strong>de</strong> genre, on se rend compte que <strong>le</strong>s garçons prématurés sont plus affectés que <strong>le</strong>urshomologues féminins.Âge scolaire :L’entrée à l’éco<strong>le</strong> est souvent un moment déterminant dans la découverte d’éventuels retards <strong>de</strong>développement, car placer un enfant dans un groupe où on évalue <strong>le</strong>s compétences en permanence rend eneffet <strong>le</strong>s différences plus évi<strong>de</strong>ntes, et ce, même pour <strong>de</strong>s non-experts. L’entrée à l’éco<strong>le</strong> correspond donc àune pério<strong>de</strong> propice pour l’évaluation <strong>de</strong>s habi<strong>le</strong>tés cognitives.Sur une base plus scientifique, <strong>le</strong>s résultats obtenus par <strong>le</strong> groupe EPICure à l’ai<strong>de</strong> d’une batterieconstituée <strong>de</strong> plusieurs tests administrés lors du suivi à 6 ans révè<strong>le</strong>nt que 41 % <strong>de</strong>s grands prématurésmanifestaient un déficit cognitif sévère lorsque comparés à <strong>le</strong>urs compagnons <strong>de</strong> classe. Toutefois, ce chiffrediminuait à 21 % lorsqu’on comparait ces enfants aux moyennes norma<strong>le</strong>ment rencontrées chez <strong>de</strong>s enfants<strong>de</strong> même âge. Il est donc possib<strong>le</strong> que <strong>le</strong> groupe <strong>de</strong>s « non-prématurés » ait performé au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> lamoyenne, accentuant ainsi l’écart.Une fois encore, la préva<strong>le</strong>nce <strong>de</strong> ces déficits était plus é<strong>le</strong>vée chez <strong>le</strong>s garçons [4]. Par contre, ilimporte <strong>de</strong> souligner que même au sein <strong>de</strong> la population norma<strong>le</strong>, davantage <strong>de</strong> garçons que <strong>de</strong> fil<strong>le</strong>smanifestent <strong>de</strong>s difficultés d’apprentissage à l’éco<strong>le</strong>. À titre d’exemp<strong>le</strong>, une étu<strong>de</strong> menée par <strong>le</strong> ConseilSupérieur <strong>de</strong> l’Éducation Québécois a démontré qu’il y avait <strong>de</strong>ux fois plus <strong>de</strong> garçons que <strong>de</strong> fil<strong>le</strong>s atteints <strong>de</strong>troub<strong>le</strong>s d’apprentissage ou <strong>de</strong> troub<strong>le</strong>s d’adaptation scolaire [5].Une autre recherche <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> envergure, cette fois menée en Australie sur <strong>de</strong>s enfants nés avant 28semaines <strong>de</strong> grossesse nous donne un son <strong>de</strong> cloche légèrement différent. En effet, bien que ces enfants <strong>de</strong> 8ans présentaient un Q.I inférieur à celui d’un groupe d’enfants nés à terme, <strong>le</strong> score moyen se situait dans <strong>le</strong>slimites considérées norma<strong>le</strong>s [6]. Autrement dit, ce score, bien qu’inférieur au plan statistique, n’est passignificatif d’un point <strong>de</strong> vue clinique. Le score moyen, bien qu’inférieur statistiquement, ne serait donc pas <strong>de</strong>nature à expliquer <strong>de</strong>s difficultés d’apprentissage majeures à l’éco<strong>le</strong> ou à la maison. Mais malgré ce Q.Ithéoriquement non problématique, ces enfants réclamaient presque <strong>de</strong>ux fois plus souvent une assistance61
scolaire professionnel<strong>le</strong> et ils ont été près <strong>de</strong> trois fois plus nombreux à doub<strong>le</strong>r une année scolaire. Celaatteste qu’en dépit d’un Q.I dans <strong>le</strong>s limites <strong>de</strong> la norma<strong>le</strong>, <strong>de</strong>s différences d’apprentissage spécifique (<strong>le</strong>cture,écriture, mathématiques, etc.) semb<strong>le</strong>nt exister.On pourrait être porté à croire que la gravité <strong>de</strong>s conséquences cognitives <strong>de</strong> la prématurité puisse enpartie dépendre du pays où <strong>le</strong>s cohortes sont évaluées puisque <strong>le</strong>s services offerts par <strong>le</strong>s systèmes <strong>de</strong> santé etd’éducation (p. ex. programmes <strong>de</strong> soutien à l’éveil intel<strong>le</strong>ctuel, professionnels à l’éco<strong>le</strong> pour compenser <strong>le</strong>sdifficultés scolaires <strong>de</strong> l’enfant, etc.) sont très variab<strong>le</strong>s d’un pays à l’autre. Toutefois, une vaste étu<strong>de</strong> quirassemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s enfants du Canada, <strong>de</strong> la Hollan<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s États-Unis et <strong>de</strong> Bavière semb<strong>le</strong> démontrer que même si<strong>le</strong> type <strong>de</strong> difficulté observé chez ces enfants diffère selon <strong>le</strong> pays, <strong>de</strong>s difficultés scolaires majeures sontprésentes chez <strong>le</strong>s enfants prématurés quel que soit <strong>le</strong>ur pays d’origine, et ce, dans <strong>de</strong>s proportions à peu <strong>de</strong>chose près similaires [7].Bien qu’il soit diffici<strong>le</strong> <strong>de</strong> différencier à la naissance <strong>le</strong>s enfants prématurés qui manifesteront <strong>de</strong>sdifficultés à l'âge scolaire <strong>de</strong> ceux qui n'en auront pas, certains facteurs semb<strong>le</strong>nt accentuer <strong>le</strong> risque <strong>de</strong>séquel<strong>le</strong>s. Parmi ceux-ci on retrouve : une nutrition par voie intraveineuse durant plus <strong>de</strong> 6 semaines, <strong>le</strong>recours à un support respiratoire durant plus <strong>de</strong> 14 jours, une augmentation <strong>de</strong> la circonférence <strong>de</strong> la têteanorma<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>nte, <strong>de</strong>s convulsions, <strong>de</strong>s hémorragies péri et intraventriculaire (zones du cerveau) et uneperforation <strong>de</strong> l’intestin [8]. Éga<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> fait d’être un garçon doub<strong>le</strong> <strong>le</strong> risque <strong>de</strong> présenter un déficitintel<strong>le</strong>ctuel majeur lorsque l’évaluation est faite à l’âge <strong>de</strong> 8 ans.Une vaste méta-analyse (répertoriant <strong>de</strong>s artic<strong>le</strong>s publiés entre 1980 et 2001) sur l’impactbehavioral et cognitif a éga<strong>le</strong>ment révélé que <strong>le</strong>s scores moyens aux différents tests cognitifs chez <strong>le</strong>senfants d’âge scolaire seraient directement proportionnels à l’âge gestationnel et a u poids à lanaissance, et ce, autant chez <strong>le</strong>s enfants prématurés que chez <strong>le</strong>s enfants nés à terme [9]. Un poids plusé<strong>le</strong>vé ainsi qu’une naissance plus tardive auraient donc un impact positif sur <strong>le</strong>s performancesintel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>s.Enfin, certains facteurs environnementaux semb<strong>le</strong>nt jouer un rô<strong>le</strong> protecteur, c'est-à-dire qu’ilspeuvent atténuer <strong>le</strong>s conséquences <strong>de</strong> la prématurité. L’enfant prématuré issu d’une famil<strong>le</strong> dont <strong>le</strong>niveau d’éducation <strong>de</strong>s parents et <strong>le</strong> revenu familial sont supérieurs aurait un meil<strong>le</strong>u r développementintel<strong>le</strong>ctuel à l’âge scolaire [10].L’ado<strong>le</strong>scent et <strong>le</strong> jeune adulte :L’ado<strong>le</strong>scence constitue une pério<strong>de</strong> d’intérêt dans la problématique <strong>de</strong> la prématurité, car il s’agitd’une phase <strong>de</strong> développement intensive à plusieurs niveaux. Concernant <strong>le</strong>s paramètres mentaux et <strong>de</strong>développement chez l’ado<strong>le</strong>scent, ils seront analysés à partir <strong>de</strong> l’entrée à l’éco<strong>le</strong> secondaire jusqu’au terme<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ce niveau. Ensuite, l’individu sera considéré comme étant un jeune adulte.En ce qui concerne la performance scolaire en soi, une étu<strong>de</strong> finlandaise a démontré que <strong>le</strong>s enfantsprématurés, qu’ils soient nés avant 32 ou avant 29 semaines <strong>de</strong> grossesses réussissaient aussi bien dans62
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