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efficace contre les infections. De plus, le mouvement péristaltique 14 de l’intestin, qui peut diminuer les risquesd’invasion bactérienne, ne débute approximativement qu’à la 34 e semaine de la grossesse [11].LE CERVEAULe devenir neurologique de l’enfant est d’une très grande importance en clinique. Lors de naissancesprématurées, il est possible que les enfants soient atteints d’une hémorragie cérébrale (intraventriculaire).L’hydrocéphalie, c’est-à-dire une accumulation de liquide dans certaines cavités du cerveau, en est lacomplication la plus sérieuse. Le risque d’hydrocéphalie est lié à l’importance de l’hémorragie et semble causépar la présence de caillots sanguins dans les canaux de réabsorption entraînant le blocage de la circulation etl’hémorragie. Une hydrocéphalie permanente résulte de la migration et de la déposition de cellulesfibroblastiques et de collagène (protéine fibreuse ayant normalement un rôle structural) dans ces canaux. Lorsd’une naissance prématurée, la diminution de l’apport sanguin au cerveau (l'ischémie cérébrale) ainsi que ladestruction de la substance blanche 15 (la leucomalacie périventriculaire) sont d’importantes complicationspotentielles pouvant mener à des séquelles neurologiques.LE POUMONL’organogenèse pulmonaire est un long processus. Chez l’humain, il débute environ 4 semaines aprèsla conception et se poursuit jusqu’à l’âge de deux ans. Ce processus a été subdivisé en cinq stades :embryonnaire, pseudoglandulaire, canaliculaire, sacculaire et alvéolaire (voir Figure 1). La phase canaliculaire,de la 16 e à la 25 e semaine de grossesse, est caractérisée par l’apparition de cellules épithéliales pulmonairesspécialisées : les pneumocytes de types I et II [12]. Les pneumocytes de type II synthétisent le surfactant, unmélange complexe de lipides et de protéines spécifiques qui a pour fonction d’assurer le bon fonctionnementdu poumon en diminuant la tension de surface alvéolaire, permettant ainsi une respiration normale tout enpréservant l’intégrité fonctionnelle des alvéoles.14 Péristaltisme : ensemble des contractions musculaires permettant la progression du contenu d’un organecreux à l’intérieur de cet organe.15 Partie qui « transporte » les informations nerveuses à travers le cerveau par opposition à la matière grise quielle « traite » l’information.35
Figure 1. Histologie du poumon de souris en développement, du stade pseudoglandulaire au stade alvéolaire.ECB : épithélium des conduits bronchiques, ECR : épithélium des conduits respiratoires, SA : sac alvéolaire, VR :voie respiratoire, VS : vaisseau sanguin, E : jour embryonnaire, PND : jour post-natal. Terme chez la souris : jour19-20. Terme chez l’humain : semaine 40. Figure réalisée par Eric Boucher et adaptée par Julie Plante.FACTEURS RÉGULANT LE DÉVELOPPEMENT PULMONAIREDiverses molécules sont impliquées dans le contrôle de la morphogenèse pulmonaire en interagissanttout au long des voies respiratoires, de la trachée vers les alvéoles (l’axe proximo-distal). Elles vont influencerlocalement l’expression de certains gènes et agir directement sur la formation des conduits respiratoires etdes vaisseaux sanguins, sur l’asymétrie droite-gauche des lobes pulmonaires, et sur la réponse au stressmécanique [13, 14]. Certains facteurs produits, tant par les cellules de la surface interne du poumon(l’épithélium pulmonaire) que par le mésenchyme 16 pulmonaire, influencent la différenciation 17 etl’organisation, entre autres, de l’épithélium. La formation adéquate du poumon dépend aussi d’interactionsentre les cellules de celui-ci et leur matrice extracellulaire 18 [15, 16]. Le remodelage du poumon est sous le16 Tissu conjonctif dérivé du mésoderme dont sont issus tous les tissus conjonctifs différenciés, les vaisseauxsanguins et lymphatiques.17 Apparition et développement progressif de propriétés ou de caractères distinctifs dans des cellules quiétaient jusqu'alors équivalentes ou qui, du moins, le paraissaient; processus aboutissant à la formation decellules spécialisées.18 Matrice extracellulaire et membrane basale: membrane séparant des cellules épithéliales du milieuconjonctif ambiant. Elle est composée de diverses structures (notamment d'un réseau très serré de finesfibrilles réticulaires) et peut être plus ou moins épaisse selon le type d'épithélium. La membrane basale est unematrice extracellulaire spécialisée située entre l’épithélium et le mésenchyme.36
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