l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s matières académiques que <strong>le</strong>urs compagnons <strong>de</strong> classe [11]. Ces données sont doncencourageantes.Aux Pays-Bas, une vaste étu<strong>de</strong> a éga<strong>le</strong>ment démontré qu’à l’âge <strong>de</strong> 19 ans, 4,3 % <strong>de</strong>s enfants nésavant 32 semaines <strong>de</strong> gestation présentaient une déficience intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> modérée alors qu’une déficiencelégère s’observait chez 14,3 % <strong>de</strong>s jeunes [12]. Ces taux <strong>de</strong> déficience intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> doivent être comparés à cequi est observé chez <strong>le</strong>s enfants <strong>de</strong> mêmes milieux nés à terme, mais l’étu<strong>de</strong> n’a pas eu recourt à un tel groupe<strong>de</strong> comparaison. Fait intéressant, il semb<strong>le</strong>rait qu’un <strong>de</strong>s meil<strong>le</strong>urs prédicteurs du Q.I <strong>de</strong> jeunes adultes nésavant 32 semaines serait <strong>le</strong> niveau d’éducation <strong>de</strong>s parents [13].L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Gross et al. (2001) a aussi démontré que <strong>le</strong>s complications médica<strong>le</strong>s n’auraient que peud’impact sur la performance scolaire, lorsqu’évaluée à l’âge <strong>de</strong> 10 ans. Le niveau d’éducation parenta<strong>le</strong>, maisaussi <strong>le</strong> fait d’être é<strong>le</strong>vé par ses <strong>de</strong>ux parents et une stabilité familia<strong>le</strong> seraient <strong>de</strong>s facteurs qui atténuent <strong>le</strong>sconséquences négatives <strong>de</strong> la prématurité sur la performance scolaire [14].Une autre étu<strong>de</strong> suggère que malgré <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong> Q.I <strong>de</strong> jeunes adultes nés prématurément se situedans <strong>le</strong>s limites <strong>de</strong> la normalité, certaines fonctions exécutives, c’est-à-dire <strong>de</strong>s processus cognitifs <strong>de</strong> hautniveau permettant un comportement f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong> et adapté au contexte, seraient affectées [15]. Cela serait <strong>le</strong> cas<strong>de</strong> l’inhibition, c’est-à-dire la capacité à supprimer <strong>de</strong>s réponses automatique 31 et <strong>de</strong> la f<strong>le</strong>xibilité menta<strong>le</strong>, quicorrespond à la capacité <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> stratégie selon <strong>le</strong> contexte. Un déficit <strong>de</strong>s fonctions exécutives pourraittrès bien être à l’origine <strong>de</strong>s difficultés d’apprentissage observées à l’éco<strong>le</strong>.LES SÉQUELLES COMPORTEMENTALES ET AFFECTIVES ENGENDRÉES PAR LA PRÉMATURITÉÂge préscolaire :Plusieurs étu<strong>de</strong>s démontrent que <strong>le</strong>s enfants prématurés présentent, en bas âge, <strong>de</strong>s difficultés àsocialiser avec <strong>le</strong>s autres [16, 17]. Dès l’âge <strong>de</strong> trois ans, 15 % <strong>de</strong>s enfants nés à 32 semaines ou moins <strong>de</strong>gestation manifesteraient <strong>de</strong>s difficultés comportementa<strong>le</strong>s [18]. Cette même étu<strong>de</strong> révélait que ces enfantsprésentaient davantage <strong>de</strong> problèmes émotionnels que <strong>le</strong>s individus nés à terme. Lorsque comparés à <strong>de</strong>senfants nés à terme et d’âge équiva<strong>le</strong>nt, <strong>le</strong>s enfants <strong>de</strong> 5 ans nés à moins <strong>de</strong> 32 semaines manifestentsignificativement plus <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> retrait social (tendance à s’iso<strong>le</strong>r), d’attention, <strong>de</strong> comportementagressif et délinquant et <strong>de</strong> complaintes relatives à <strong>de</strong>s maux physiques [19].Âge scolaire :Des difficultés d’ordre comportemental et émotionnel qui passaient inaperçues jusqu’alors<strong>de</strong>viennent plus évi<strong>de</strong>ntes à l’éco<strong>le</strong>. En effet, on estime qu’environ 20 % <strong>de</strong>s enfants prématurés parvenus à31 Pour un exemp<strong>le</strong>: http://psychoweb.dnsalias.org/in<strong>de</strong>x.php/post/Experience-test-<strong>de</strong>-stroop63
l’âge <strong>de</strong> 6 ans présenteraient au moins un désordre psychiatrique; <strong>le</strong> troub<strong>le</strong> déficitaire <strong>de</strong>l’attention/hyperactivité (TDA/H) étant <strong>de</strong> loin <strong>le</strong> plus fréquent [20]. De plus, lorsqu’évalués par <strong>le</strong>ursprofesseurs, <strong>le</strong>s enfants prématurés auraient plus <strong>de</strong> difficultés à s’adapter au mon<strong>de</strong> scolaire. L’évaluation <strong>de</strong>l’enseignant met en lumière que <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s manifesteraient principa<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>s comportements d’iso<strong>le</strong>ment etd’inattention en classe, alors que <strong>le</strong>s difficultés typiques <strong>de</strong>s garçons se situent surtout aux plans <strong>de</strong>l’inattention, <strong>de</strong>s comportements agressifs envers <strong>le</strong>s pairs, <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> socialisation variés et <strong>de</strong>scomplaintes <strong>de</strong> maux physiques [21]. Ces résultats sont corroborés par ceux <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> EPICure. En effet, <strong>le</strong>staux <strong>de</strong> difficultés comportementa<strong>le</strong>s chez <strong>le</strong>s enfants nés avant 25 semaines <strong>de</strong> grossesse sont <strong>de</strong> 30,6 % pourl’hyperactivité (vs 8,8 % chez <strong>le</strong>s enfants nés à terme), 12,5 % pour <strong>le</strong>s problèmes <strong>de</strong> conduite (vs 5,4 %), 33,3% pour <strong>le</strong>s déficits d’attention (vs 6,8 %), 25,4 % pour <strong>de</strong>s problèmes d’interaction avec <strong>le</strong>s amis (vs 5,4 %).Enfin, 13,5 % <strong>de</strong>s enfants manifestent <strong>de</strong>s troub<strong>le</strong>s émotionnels (vs 4,1 %) [22]. Cette recherche, en plus <strong>de</strong>révé<strong>le</strong>r <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> problèmes comportementaux et émotionnels <strong>de</strong> 3 à 6 fois supérieurs selon <strong>le</strong> troub<strong>le</strong>, metéga<strong>le</strong>ment en lumière <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong>s garçons sont plus touchés par l’hyperactivité, <strong>le</strong> déficit d’attention et <strong>le</strong>sproblèmes d’interaction socia<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s.Fina<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s enfants prématurés semb<strong>le</strong>nt être davantage l’objet <strong>de</strong> victimisation <strong>de</strong> la part <strong>de</strong><strong>le</strong>urs pairs lorsque comparés aux enfants nés à terme : ils seraient en fait plus susceptib<strong>le</strong>s <strong>de</strong> vivre à l’éco<strong>le</strong><strong>de</strong>s expériences désagréab<strong>le</strong>s tel<strong>le</strong>s que la vio<strong>le</strong>nce physique ou verba<strong>le</strong>, <strong>le</strong> rejet et <strong>de</strong>s vols [23]. Ces auteursquébécois soulignent par ail<strong>le</strong>urs que ces comportements <strong>de</strong> victimisation sont vécus même en l’absence <strong>de</strong>tout handicap apparent.L’ado<strong>le</strong>scent et <strong>le</strong> jeune adulte :Parvenus à l’ado<strong>le</strong>scence, <strong>de</strong>s problèmes variés semb<strong>le</strong>nt persister. Bien qu’il s’agisse <strong>de</strong> différencessouvent subti<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s ado<strong>le</strong>scents et <strong>le</strong>s jeunes adultes nés prématurément continuent <strong>de</strong> se distinguer <strong>de</strong>sindividus nés à terme au plan comportemental et émotionnel.Une étu<strong>de</strong> canadienne a permis <strong>de</strong> mettre en lumière que <strong>le</strong>s ado<strong>le</strong>scents nés avant 29 semainesavaient moins confiance en <strong>le</strong>urs compétences, et ce, tant au plan athlétique, romantique, scolaire queprofessionnel que <strong>le</strong>s jeunes nés à terme. La préva<strong>le</strong>nce <strong>de</strong> difficultés comportementa<strong>le</strong>s rapportées par <strong>le</strong>sparents est éga<strong>le</strong>ment supérieure dans <strong>le</strong> groupe prématuré que dans <strong>le</strong> groupe à terme. L’évaluationparenta<strong>le</strong> révè<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment que <strong>le</strong>s garçons seraient davantage touchés que <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s [24]. Les parents ainsique <strong>le</strong>s professeurs d’enfants nés avant 25 semaines rapportent éga<strong>le</strong>ment que ces <strong>de</strong>rniers auraientdavantage <strong>de</strong> comportements d’internalisation (p. ex. dépression, anxiété, complaintes concernant <strong>de</strong>s mauxphysiques et retrait social) que <strong>le</strong>s enfants non prématurés [25]. Par ail<strong>le</strong>urs, une étu<strong>de</strong> réalisée auprèsd’adultes norvégiens nés avant 33 semaines révè<strong>le</strong> que même en l’absence <strong>de</strong> problèmes médicaux, ceux-ciatteindraient <strong>de</strong>s niveaux d’éducation et <strong>de</strong> revenus moins é<strong>le</strong>vés que <strong>le</strong>s non prématurés, et auraientdavantage recours aux services <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> socia<strong>le</strong>. De plus, un âge gestationnel moindre serait associé àdavantage <strong>de</strong> dysfonctions socia<strong>le</strong>s [26].Une étu<strong>de</strong> américaine présente quant à el<strong>le</strong> <strong>de</strong>s résultats qui vont légèrement à l’encontre <strong>de</strong> latendance observée jusqu’à maintenant par rapport aux effets négatifs liés à la prématurité. En effet, il a été64
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