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pratiques aient évolué <strong>de</strong>puis ce temps. Mais comme en témoigne <strong>le</strong> cas présenté en début <strong>de</strong> paragraphe, ilsemb<strong>le</strong> que l’arrêt <strong>de</strong>s traitements constitue parfois la seu<strong>le</strong> action entreprise lorsqu’on déci<strong>de</strong> que <strong>le</strong> mieuxpour l’enfant est <strong>de</strong> ne pas vivre plus longtemps [7]. Si une tel<strong>le</strong> décision a été prise, c’est que <strong>de</strong>s indicesportent à croire que même si l’enfant survit, <strong>le</strong>s dommages cérébraux seront très importants. Évi<strong>de</strong>mment, il ya toujours un risque <strong>de</strong> se tromper, mais il semb<strong>le</strong> qu’à ce sta<strong>de</strong> il importe <strong>de</strong> faire preuve <strong>de</strong> courage et d’êtrefidè<strong>le</strong> aux décisions prises.LES PRINCIPES ÉTHIQUESLes principes <strong>de</strong> respect <strong>de</strong> l’autonomie <strong>de</strong> la personne, <strong>de</strong> bienfaisance, d’équité et du respect <strong>de</strong> lavie humaine peuvent être considérés comme universels dans <strong>le</strong> domaine <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> santé. Ils peuvent aussiêtre considérés comme consensuels auprès <strong>de</strong> professionnels <strong>de</strong> la santé ainsi que perçus comme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirsprima facie. Cela signifie que <strong>le</strong>s exigences qu’ils génèrent ne correspon<strong>de</strong>nt pas à <strong>de</strong>s obligations mora<strong>le</strong>sabsolues que tout professionnel a <strong>le</strong> <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> respecter. Un travail d’analyse et <strong>de</strong> réf<strong>le</strong>xion reste à faire. Si <strong>le</strong>sprincipes entrent en conflit dans une situation clinique particulière, c’est l’examen minutieux du contexte quidéterminera <strong>le</strong>quel ou <strong>le</strong>squels <strong>de</strong>s principes auront priorité [8].BIENFAISANCELa bienfaisance engage <strong>le</strong> mé<strong>de</strong>cin à agir en vue d’une balance supérieure <strong>de</strong>s bénéfices cliniques sur<strong>le</strong>s torts pour chaque patient. Le jugement clinique fondé sur la bienfaisance (beneficience-based clinicaljudgement) doit prendre appui sur <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures évi<strong>de</strong>nces (best availab<strong>le</strong> evi<strong>de</strong>nce). Les principes <strong>de</strong>bienfaisance (favoriser <strong>le</strong>s bénéfices) et <strong>de</strong> non-malfaisance (minimiser <strong>le</strong>s torts) sont souvent évoqués maiscertains auteurs préfèrent utiliser seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> principe <strong>de</strong> bienfaisance. C’est <strong>le</strong> cas <strong>de</strong> Saint-Arnaud [8] quiest d’avis qu’il est préférab<strong>le</strong> <strong>de</strong> réunir ensemb<strong>le</strong> <strong>le</strong>s principes <strong>de</strong> bienfaisance et <strong>de</strong> non-malfaisance sousl’égi<strong>de</strong> du principe <strong>de</strong> bienfaisance, considérant que tous <strong>le</strong>s types d’intervention comportent <strong>de</strong>s torts, neserait-ce que minimaux. De façon généra<strong>le</strong>, lorsqu’une évaluation <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> santé indique qu’un traitementou un soin n’est pas requis, il n’y a pas d’obligation mora<strong>le</strong> à offrir ce traitement. De plus, lorsque <strong>le</strong>straitements eux-mêmes entraînent plus <strong>de</strong> torts que <strong>de</strong> bénéfices, il est temps <strong>de</strong> <strong>le</strong>s interrompre [8] (p. 253).Le principe <strong>de</strong> bienfaisance s’applique différemment en contexte <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ou d’extrême prématurité parcomparaison à d’autres situations d’urgence. En effet, <strong>le</strong> processus <strong>de</strong> décision ne vise pas à choisir lameil<strong>le</strong>ure option <strong>de</strong> traitement, mais plutôt à déci<strong>de</strong>r si l’enfant sera soigné ou non [9]. Cette situation cliniqueparticulière constitue un contexte <strong>de</strong> décision diffici<strong>le</strong>.RESPECT DE L’AUTONOMIE INDIVIDUELLEL’autonomie peut être définie comme la capacité d’une personne <strong>de</strong> se gouverner el<strong>le</strong>-même etd’exercer sa liberté sans contrainte <strong>de</strong> la part d’une autre personne ou sans limitation psychologique ou78

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