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EUD - Institut d'histoire contemporaine - Centre Georges Chevrier ...

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Claude Pennetier 145<br />

de travail qui s’entourera de nombreux auteurs�1. Le premier soin de l’équipe du DBK fut<br />

de délimiter le champ et de fixer des critères de sélection.<br />

QUI ET COMMENT ?<br />

Branko Lazitch avait donné une première liste de Kominterniens en publiant son<br />

Biographical Dictionary of the Comintern (New, Revised, and Expanded Edition,<br />

Standford, 1986), ouvrage utile en son temps, mais, malgré quelques révisions en 1986,<br />

aujourd’hui dépassé par les avancées de la recherche�2. De plus il se limitait aux grands<br />

noms.<br />

Nous n’utilisons par le qualificatif de «�Kominterniens�» dans son sens polémique et<br />

journalistique. Comme on appelle «�internationaux�» les animateurs de la Première<br />

Internationale, nous considérons comme Kominterniens, les militants qui ont appartenu à<br />

l’appareil central de l’Internationale communiste ou qui ont contribué de façon efficace, en<br />

liaison directe avec la direction du Komintern, à l’application de ses orientations. Dès son<br />

III e congrès, en 1921, le Komintern s’engage dans la structuration d’un appareil autour de<br />

cinq instances dirigeantes : Comité exécutif, Présidium du Comité exécutif, Secrétariat du<br />

Comité exécutif, Commission internationale de contrôle (la seule à siéger à Berlin). Il<br />

faudrait ajouter le secrétariat pour les questions féminines et les commissions des cadres à<br />

partir de 1932, sans oublier les élèves et les professeurs des écoles de cadres. Enfin la<br />

composition et l’activité secrète de la Section des liaisons internationales (OMS) sont très<br />

importantes : elles sont à l’origine de tout un appareil clandestin existant dans l’ensemble<br />

des sections nationales du Komintern. Certaines biographies conduiront<br />

immanquablement de l’OMS au GRU (ainsi celle de Henri Robinson�3) ou aux services de<br />

sécurité de l’URSS.<br />

Toutes ces structures ont joué un rôle de premier plan dans la construction des<br />

sections nationales durant sa première décennie, puis dans leur vie interne durant les<br />

années suivantes.<br />

Les correspondants directs que, grâce à des liens privilégiés, le Komintern avait dans<br />

chacune de ses sections devront également être retenus. Certains d’entre eux étaient<br />

1.�Nous tenons à remercier le ministère des Affaires étrangères qui a permis les déplacements à<br />

Moscou et le programme Tournesol du même ministère qui finance la coopération entre la France et<br />

la Belgique.<br />

2.�La première édition datait de 1973 et comportait 718 notices. La seconde édition en compte 435<br />

et 229 biographies ont été révisées. Cet ouvrage utile réserve cependant quelques surprises. À la<br />

notice Thorez (p. 469) on peut lire «�In 1929 he was elected a communist deputy to the French<br />

parlement�» nouvelle qui aurait réjoui le dirigeant communiste et l’aurait fait bénéficier de<br />

l’immunité parlementaire. En fait il avait été battu en 1928 et élu en 1932 (Dictionnaire des<br />

parlementaires français, PUF, 1977).<br />

3.�Cf. l’article de Peter HUBER, «�L’appareil du Komintern 1926-1935�», Communisme n°�40-41 1995,<br />

p.�15.<br />

© 1996 - <strong>EUD</strong> - <strong>Institut</strong> d’histoire <strong>contemporaine</strong> - UMR CNRS 5605 - uB - 2 bd Gabriel - bur. R56 - 21000 Dijon

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