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CHENOPODIACEES. 143
mines superposées, formées d'un filet généralement libre ' et d'une
anthère à deux loges, introrse et déhiscente par deux fentes longitudinales.
Le gynécée se compose d'un ovaire supère, uniloculaire, surmonté
de deux branches stylaires, d'abord antérieure et postérieure 2 ,
longues, aiguës, chargées supérieurement de papilles stigmatiques.
Le placenta basilaire s'atténue en un cordon plus ou moins long dont
le sommet supporte un ovule amphitrope, à micropyle d'abord inférieur
3 ; mais le cordon, se courbant sur lui-même, ramène finalement
l'ovule à une direction telle qu'il est couché sur une de ses faces. Le
fruit est un achaine, à paroi ténue ou molle, autour duquel persistent
souvent les étamines 4, et toujours le périanthe, fréquemment prolongé
en ailes dorsales, horizontales ou concaves en dessus, répondant à une
hypertrophie des sépales. La graine renferme, sous de minces téguments,
un embryon fortement enroulé en spirale et ordinairement de
couleur verte, à. radicule latérale, descendante ou plus rarement
ascendante. Les Soudes sont des plantes herbacées, su (frutescentes ou
frutescentes, qu on a observées dans toutes les parties du monde; elles
ont des feuilles alternes ou rarement opposées, de forme très variable,
souvent charnues, à sommet fréquemment piquant, à base sessile ou
amplexicaule. Leurs fleurs sont axillaires, solitaires et accompagnées
de deux bractéoles latérales, plus ordinairement disposées en glomérules
triflores ou pluriformes. On en distingue une quarantaine
d'espèces 5 , fréquentes dans les terrains salés.
A côté des Soudes se placent (formant avec elles une sous-série des
Eusalsole'es) les genres très analogues Seidlitzia, Arthrophytum,
Traganum, Comulaca, Horaninoria et Haloxglon.
Les Anabasis appartiennent ici à une sous-série (Anabasées) distinguée
généralement par son ovule dressé, de même que sa graine,
dont l'embryon spirale, vertical, a sa radicule inférieure ou plus ou
inoins ascendante. Ce sont des plantes vivaces ou frutescentes, delà
région méditerranéenne et de l'Orient, à rameaux articulés et à
feuilles opposées, souvent peu développées, avec des fleurs axillaires,
1. Leur base peut se continuer avec un court
disque.
2. Elles deviennent souvent plus tard latérales.
3. L'exostouie donne souvent issue à une
niasse globuleuse, d'origine incertaine.
I. Et aussi le disque cupuliforme dans les
Halothainnus.
5. CAV., le, t. 283, 285-288. — PALL., ///.
pi., t. 12-17, 19, 21-23,25, 26, 28, 30.— JACQ.,
//. vindob., t. 68; Fl. austr., t. 294. — SIBTH.
Fl. grœc, t. 255. — \VEBB, Ot. hisp., t. 5. —
WILLK. et LGE, Prodr. Fl. hisp, I, 257.
— As.so, Syn. St. Aray., t. 2. — HÉLANG., Voy,
lnd.or., 1.10. — VV'ICIIÎ, Icon., t, 1795.—Boiss.,
Fl. or., IV, 951. — ISGE, in Bull. Ai ad. Pét., X,
.1/e/. biol., 295. — JAIB. et SPACH, ///. pi. or.,
t. 137, 138. — Eicmv., PL casp.-cauc, t. 24-
31. — DEL., FL Eg., t. 21, fig. 4. — HOOK. F, Fl.
brit. lnd., V, 17. — FENZL, in Ledeb. FL ross.
III, 796. —GREN. et GODR., Fl. de Fr , 111,31.