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2C6 HISTOIRE DES PLANTES.
isostémonie. Les Podostomées ont, il est vrai, un embryon dépourvu
d'albumen et droit; mais ces derniers caractères se retrouvent dans
les Frankenia 1
Il y a également ici amoindrissement dans les organes de végétation
et dans la structure des tissus. Certaines Podostémacées, appliquées
contre les pierres des torrents, ressemblent à des Ulves ou à des
Mousses foliacées. D'autres ont une souche et des branches distinctes,
des feuilles largement frondiformes, ou disposées régulièrement sur
des axes dont elles se différencient plus ou moins nettement. De là de
très grandes variations dans le port 2 . De là aussi, chez les moins élevées
en organisation, un simple tissu parenchymateux, et chez les autres,
l'apparition de faisceaux fibro-vasculaires régulièrement disposés 3 .
Il y a très peu de Podostémacées utiles. En Colombie, le bétail se
nourrit, dit PURDIE, des Marathrum utile et Schiedeanum. Certains
poissons de la Guyane, dont la chair est excellente, ont pour aliment
ordinaire la fronde des Mourera. Ceux-ci, d'après SCHOMBURGK, sont
souvent incinérés pour l'extraction des sels 3 qu'ils renferment. Le
Marathrum utile passe pour rafraîchissant et fébrifuge; on en prépare
des potions qui s'administrent contre un certain nombre d'affections
viscérales.
1. M. WARMING m'apprend que, dans son
Manuel de Botanique systématique, il a attribué
aux Podostémacées une place parmi les
Saxifraginées.
2. C'est probablement à tort qu'on a accordé
à ces différences une valeur générique; la
même espèce peut se présenter avec un thalle
byssoïde ou avec des rameaux feuilles, suivant
les circonstances. Cne même plante peut
être formée de courts rameaux situés sur une
plaque commune, ou bien avoir des axes longs
et grêles comme un rhizome, avec des bour­
geons ou des rameaux insérés à droite et à
gauche (H. BN, m Bull. Soo. Linn. Par., 644).
3. Sur l'histologie des axes, des feuilles et
des parties de la fleur, voy. TUL., Podost.
Monogr., 4, 10, 26, et surtout M. WAHMINI;,
dans son mémoire de 1881.
4. Les dépôts siliceux des phytocystes ont
été aussi étudiés par M. WARMING (in Vid. Medd.
naturh. Foren. Kjob. (1881), 89), qui croit que
ces concrétions « servent à rendre ces plantes
capables de résister à la force déchirante et
corrosive des torrents et des tourbillons d'eau ».