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2-20 HISTOIRE DES PLANTES.
quatre parties. Elles ont d'ailleurs l'androcée diplostémoné et les carpelles
alternipétales. Le fruit est une capsule presque crustacée. Ce
sont des plantes herbacées ou suffrutescentes, des régions chaudes des
deux mondes, à feuilles opposées et à fleurs axillaires, soit solitaires,
soit disposées en cymes; on en distingue une quinzaine 1
Cette petite famille, formée d'une vingtaine d'espèces, nous parait
très voisine des Caryophyllacées auxquelles A.-L. DE JUSSIEU rapportait
les Elatine. On la distingue surtout par son ovaire, partagé en plusieurs
loges par des cloisons persistantes; mais nous savons que celles-ci
existent au début dans les véritables Caryophyllées et ne se résorbent
qu'à partir d'un certain âge. L'embryon est rectiligne, mais il est tel
dans quelques Lychnidées, comme les Œillets. Seulement ici il est
dépourvu ou à peu près d'albumen. Nous avons vu les stipules, dont les
Elatine sont pourvues, exister dans certaines Caryophyllées, qu'on considère
comme inférieures. D'autre part, les Élatinacées sont très voisines
des Lythrariacées, quoiqu on les en éloigne généralement beaucoup,
parce que les dernières ne sont pas hypogynes ; différence qui a perdu
aujourd'hui beaucoup de sa valeur. Il y a encore d'étroites affinités
entre les Elatinacées et les Crassulacées, qui sont généralement hypogynes
et diplostémonées, mais qui ont des feuilles charnues, des
glandes florales, des carpelles indépendants et qui se rattachent bien
mieux au vaste groupe des Saxifragacées. Quant aux Hypéricacées
auxquelles on a comparé les Elatine, ce sont, nous l'avons vu, des
Myrtacées hypogynes, dont les Élatinacées n'ont pas les feuilles sans
stipules, les étamines nombreuses, disposées en faisceaux et laplacentation
pariétale. Ce dernier caractère différencie les Élatinacées des
Frankéniacées, également fort voisines des Caryophyllacées et qui ont
des graines albuminées 2
1. ROXB., PL corom., t. 142. —WIGHT, III,
t. 25 A s Icon., t. 222 , in Hdok. Bot. Mise, App.,
t. 28. — GUILL. et PERR., FL Seneg. Tent., I,
42, t. 12. — A. GRAY, Gen. ill, I, 219, t. 96
(Elatines sect. Bergella). — S.-WATS., Fourl
parait. Bot., 45.— HARV., Thés, cap., t. 24. —
F. MUELL., PL VicL, t. 9.— DEL., Fl. d'Egypl,
t. 26 (Elatine). — Boiss.,F/, or., I, 782. — DYER,
in Hook. f. Fl. brit. Ind., I, 251. — WALP.,
Bep., I, 284; II, 786; Ann., Il, 113.
2. LINDLEY (Veg. Kingd., 480) place, nous
ne savons pourquoi, les Élatinacées près des
Zygophyllées, dans son alliance des Ruiales.
— On ne connaît pas d'Élatinacée utile; on
signale seulement l'àcreté du Bergia ammanioides
BOTH (Neer-mel-neripoo en tamoul, c'està-dire
Feu d'eau). En Angleterre les Elatine se
nomment Poivres d'eau. —Sur l'histologie des
Bergia, voy. SOLERED., Syst. Wert Bohstruct.
Dicot., 75.