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SH0 HISTOIRE DES PLANTES.
est dimère, comme celui des Weddclliuu. L'androcée hypogyne se
compose de six à quarante étamines, à filets libres, aplatis, atténués
au sommet, et à anthères allongées, introrses, sagittées à la base,
déhiscentes par deux fentes longitudinales' L'ovaire est surmonté
de deux branches stylaires grêles, étalées, stigmatifères sur presque
toute la longueur de leur face interne. Les ovules sont très nombreux,
anatropes, insérés sur deux épais placentas septaux. Le
fruit est une capsule septicide, à deux valves égales, portant chacune
quatre ou cinq nervures saillantes, et les graines sont dépourvues
d'albumen. Ce sont des herbes aquatiques, du Brésil et de la
Guyane, à tige épaisse, simple ou ramifiée, h grandes lames ulvifornies.
considérées comme des feuilles, irrégulièrement lobées,
découpées en lobes ou incisées, pennées. Leurs fleurs sont disposées
dans l'ordre distique sur des axes aplatis, dont elles occupent les deux
bords. Chaque fleur occupe d'abord une cavité formée par deux expansions
biconcaves d'une lame nervée qui n'est peut-être qu'un prolongement
membraneux de la hampe commune. Dans cette cavité, la fleur,
d'abord sessile, puis portée par un long pédicellc, est entourée par un
sac invol ucral, membraneux et gamophylle, qui finit par s'ouvrir au
sommet et persiste ainsi à la base du pédicelle.
Le M. elegans a été distingué génériquement sous le nom de Loueliosicphus'',
parce que le pédicelle de ses fleurs s'allonge davantage et
que ses deux divisions stylaires sont un peu plus larges et plus aplaties,
en forme de rectangle à angles arrondis, en même temps que ses filets
staminaux s'élargissent davantage avec l'âge. L'ensemble du genre
renferme jusqu'ici quatre espèces 3
Les Muralhrnm, originaires des régions chaudes des deux Amériques,
ont la fleur des Mourera; on ne les en distingue que par la disposition
de leurs pédoncules allongés, uniflores, épars sur la tige adnée
et garnis d'une spathelle à la base, mais non disposés en grappe distique
sur un axe commun.
Le Lacis monadclphu, du Brésil septentrional, a une fleur de
Mourera ou de Marathrum, avec les étamines monadelphes.
Les (Enouc, de la Guyane et du Brésil septentrional, ont aussi des
fleurs de Marathrum, avec des tiges ramifiées et des pédoncules uniflores.
Leurs étamines, au nombre de deux à six, ou en nombre
1. Le pollen est ellipsoïde et trigone.
-1. Tt'L., Podosl. Mouoqr., 198. — WEDD., in
DC Prodr..W 11,51.- B. IL Gen., III, 109,it 5.
3. CHAM., in Linnœu, IV, 503. — BONG., iu
Mem. Ac. Saint-Pétersb., sér. (i, Il I, Il,73(7,»itx).
- Tri.., in Mart. Fl. Iirus., IV, I, (. 73.