5 ?-?WL

m HISTOIRE DES PLANTES.
bydropisies, des affections pulmonaires, des fièvres d'accès et même des
ophtalmies. Leur efficacité contre les bronchites spasmodiques, la
coqueluche 1 et la phtisie a été fortement révoquée en doute; on les a
même dits absolument inertes. Le D. anglica Huns, et le D. longifolia
L., piles avec du sel, ont été, dans les campagnes,employés comme
rubéfiants. Us ont aussi servi à faire cailler le lait. Les bestiaux ne les
touchent pas; mais on a assuré que ces plantes ne sont pas acres par
elles-mêmes, et qu'elles doivent leurs qualités nuisibles à la présence
d'insectes qui s'en nourrissent ou qui s'y laissent prendre. Au Brésil,
le D. commuais est aussi vénéneux pour le bétail. Plusieurs sont tinctoriaux,
comme le D. lunata, le D. gigantca, d'Australie, qui tache le
papier en pourpre intense, les bulbes des D. stolonifcra, gracilis et
erythrorhiza. C'est par erreur, dit-on (DRUMMOND), que ces organes ont
été considérés comme comestibles. Le D. rolundifolia fait partie,
a-t-on écrit, de certaines liqueurs réputées digestives. On cultive dans
nos serres plusieurs espèces aquatiques très élégantes, à feuillage souvent
singulier, dans le but surtout d'étudier leurs propriétés insectivores;
on y a fait aussi fleurir le Drosophyllum lusilanicum (fig. 252-
257) et le Dionœa museipula* (ûg. 25S-260), le premier ornemental par
ses grandes fleurs jaunes; le dernier curieux par les mouvements
qu'on peut provoquer dans ses feuilles (p. 229).
1. CATRICE,Essai sur le traitement delà coqueluche
et spécialement sur l'emploi du Drosera
llhès. Fae. méd. Par. (1878), n. ii'.l).
2. L., Muntiss., 23K. — Bot. Reg., t. 785.—
H. BN, Tr. Rot. méd. phanér., 120. — ERRER.,
in C. rend. Soc bol. Relg. (1885), 56. — D.
enrymbosa RAFIN. (Attrape-mouches,Calcliflies,
Trappe de Venus).— Voy. C. DC , Sur la structure
et les mouvements des feuilles du Diomra
inuscipula.