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CARYOPHYLLACÉES. 80
plus souvent émarginô, bifide ou bilobé. L'androcée peut être formé
de dix étamines disposées sur deux verticilles, les plus petites superposées
aux pétales. Leurs filets sont unis à la base en un court anneau;
et leurs anthères sont à deux loges, introrses, indépendantes au-dessous
du point d'insertion, déhiscentes chacune par une fente longitudinale
introrse. Le gynécée libre se compose d'un ovaire que surmontent les
cinq branches oppositisépales du style. Les cinq loges ovariennes,
également superposées aux sé­
Stellaria média.
pales, sont réunies en une cavité
unique par suite de la résorption
à peu près complète des cloisons
qui les séparaient les unes
des autres; et il ne reste plus
de ces cloisons qu une colonne
axile, simulant un placenta central
et donnant insertion à de
nombreux ovules campylotropes
' et supportés par un
funicule. Le fruit est une capsule,
le plus souvent cylindrique,
droite ou arquée, qui
s'ouvre dans sa portion supérieure
en deux fois autant d?
dents qu'il y a de divisions au
style, c'est-à-dire de carpelles.
Les graines sont plus ou moins
rendormes, comprimées ; elles
renferment sous leurs téguments
un embryon qui entoure I Fj m Port
l'albumen.
Il y a des Cerastium dont la fleur est tétramère, tels sont normalement
les Mœnehia-; d'autres dans lesquels le nombre des étamines
diminue, pouvant être réduit à un seul verticille, complet ou incomplet
3 ; d'autres encore dont les branches stylaires sont au nombre de
quatre ou trois. Les graines offrent souvent une saillie ventrale plus ou
1. A double tégilhient.
2. EHIIH., Beilr., U, 177. Les espèces à
fleurs pentamères ont été rapportées par BEI-
CHENBACHà un genre Pentaple {Icon. FI. germ.,
V, 37, t. 227). Les Esmarckia REICHB. (FI.
germ., 793) sont des Cerastium à petites fleurs
tétramères.
3. Cette réduction s'opère dans un ordre déterminé,
ici comme dans beaucoup d'autres
Caryophyllacées (H. BN, in Bull. Soc. Linn., 601).