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DROSERACEES. 2Ï1
rées du globe, sauf les îles du Pacifique' Presque toutes sont herbacées,
rarement frutescentes à leur base. Presque toutes aussi portent
des organes capités et glanduleux, qui doivent vraisemblablement, à
cause de leur structure et du faisceau vasculaire qu'ils renferment,
être considérés comme des lobes saillants et modifiés des feuilles 2 . Le
liquide visqueux ou aqueux que ces organes excrètent en abondance
et les mouvements brusques ou lents qu'ils exécutent au contact de
certains corps, ont fait depuis longtemps l'objet d'un grand nombre
de recherches et de controverses dans la discussion de la doctrine dite
de YInsectivorisme ou du Carnivorisme, doctrine sur laquelle, bien
entendu, nous ne pouvons ici insister 3 .
A ne considérer que leurs fleurs régulières à placentas pariétaux, les
Droséracées sont très voisines à la fois desFrankéniacées et des Tamaricacécs
et, par leur intermédiaire, des Portulacacées. C'est le génie
d'AoANSON 4 , qui a fixé les rapports étroits des Talinum et des Drosera.
D'autre part, ceux-ci rappellent beaucoup les Violacées à fleurs régulières.
Extérieurement, les Drosera affectent d'assez nombreuses
ressemblances avec certaines Crassulacées et Saxifragacées, surfout
avec les Saxifrages de la section Hirculus 5 . Mais les Droséracées, par
leur port, leurs glandes, leur singulière inflorescence, la vernation de
leurs feuilles, etc., constitueront toujours, où qu'on les place, un petit
groupe tout à fait exceptionnel.
USAGES 0 . — Ils ne sont pas très nombreux. Nos Drosera indigènes,
notamment le D. rotundifolia 1 (fig. 246-248), sont acidules-àcres et
amers ; ils sont nuisibles aux troupeaux, et leur contact prolongé avec
la peau peut produire la vésication. On les a vantés comme remède des
1. Voyez les tableaux synoptiques de M. PLAN-
CIION (in Ann. se nat., sér. 3, IX, 99).
2. Voy. NAUD., in Ann. se. nal, sér. 2, XIV,
519 (feuilles gemmifères). — TRÉC, in Ann.
se nat., sér. 4, II, 303. — GROENL., in Ann.
se nat., sér. 4, III, 297.
3. Voy. surtout le livre remarquable de DAR­
WIN sur cette question, puis tous les mémoires
de ses conlinuateurs (Fa. DARW., in Journ.
Linn. Soc, XVII, 17. — E. MORR., in Belg.
hort. (1875), 308), et secondairement: H. BN,
in Adansonia, X, 187; Di t. de Bol, III,
129, où ces questions sont très succinctement
résumées. — Sur l'histologie des Droséracées,
voy. SOLERED., Sysl Wert HohstrucL, 115.
4. Fam. des pi, II, 245 (1773).
5. PL., in Ann. se nal, sér. 3, IX, 89. A la
page suivante, l'auteur a présenté un tableau
d'ensemble des affinités des Droséracées.
6. MEK. et DEL., Dict. Mat. med., II, 689. —
ENDL., Emilie, 469. — LINDL., Vey. Kingd.,
433. — ROSENTH., Syn. pl. diaphor., 656.
7. L., Spec, 402. — REICHB., Icon., III,
t. 24, fig. 4522. — HAYN., PL eur., III, t. 74.
— DC.,'' Prodr., I, 318, n. 16. — GREN. et
GODR., Fl. de Fr., I, 191 (Herbe à la goutte,
H. à la rosée, Bosée du soleil, Rorelle). Les
D. longifolia L., intermedia HAYN. et obovata
M. et KOCH ont indifféremmenl été employés
aux mêmes usages.