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•>ii 11IST0IUE DES CLAMES.
I. TAMAUICKES. — Graines surmontées d'une aigrette, sans ou
presque sans albumen. Fleurs en épis ou en grappes. — 1 genre.
II. RÉAI.M CRIÉES. — Graines entièrement chargées de poils, à
albumen charnu-farineux. Fleurs axillaires ou terminales, solitaires.
— "ù. uenres.
Les trois genres comptent une quarantaine d'espèces, toutes de
l'Ancien monde (abstraction faite des Fou/juicra). Leurs affinités avec
les llypéricacôes ne sont pas douteuses, à ne considérer que les Reuumuriu.
Les Ileurs des Tamarix se rapprochent beaucoup de celles des
Frankenia; mais ceux-ci, avec leur humble port, n'ont pas des feuilles
alternes, épaisses, charnues ou squamiformcs, et leurs inflorescences
sont définies. Le mode de végétation des Tamaricacées entraîne
d'ailleurs, par un fait d'adaptation fréquent, des caractères histologiqucs
particuliers 1 .
USAGES. — Les Reaumuria sont employés à l'extraction de sels de
soude, notamment le R. hypericoidesW. (fig. 280-283) et le R. veruiiculuta'
1 . Celui-ci est, à Alexandrie, un remède de la gale. Ses feuilles
broyées s'emploient extérieurement, et on les administre à l'intérieur en
décoction. On dit que YHololaehnc soougaricu EimENB.a les propriétés
des Tamarix'- 1 . Ce genre renferme un assez grand nombre d'espèces
utiles : le T.gullicu \ qui a été employé comme apéritif et désobstruant
à filets finalement exserts et à base pourvue
d'un épiiississcnient squamiforme, court, pubesceut.
Li's anthères sont biloculaires e! s'ouvrent
par deux fentes longitudinales. Il y a, à la base
de l'ovaire libre, un disque souvent très peu
prononcé, et la loge ovarienne unique renferme
trois placentas pariétaux qui portent de nombreux
ovules ascendants et anatropes. Le style
se partage en trois branches, stigin.itifèies
i leur sommet un peu obtus et papilleux. On
peut d'ordinaire écarter ces branches les unes
des autres, sans déchirure, dans une étendue
très considérable, parfois même jusque tout
près du sommet de l'ovaire. Le fruit est une
capsule trivalve, et les placentas durcis se séparent
de ses trois panneaux. Les graines sont
couvertes depoils hyalins qui demeurent indépendants
ou s'unissent en ailes membraneuses.
L'enibrum est rectiligne et entouré d'un mince
albumen, légèrement charnu. Les trois ou
quatre Enuquieru connus sont du Mexique il)C,
Prodr., III, 347. - WALP., Ann., Ill, 828;. Ce
sont des arbres ou arbustes glabres, à bois
mou, à tiges pourvues de côtes saillantes, rappelant
celles de quelques Euphorbes. Les côtes
aboutissent à des épines qui sont dits feuilles
modifiées, réduit''- ,i leur nervure média-tic
durcie. Dans leur aisselle se trouvent de
courts rameaux gemmiformes, qui portent
quelques feuilles obovalcs, charnues, entières
et courtement pétiolées. Sur les axes florifères,
les feuilles disparaissent, et il y a de
petites grappes (?) de fleurs pédicellées, dans
l'aisselle chacune' d'une bractée. Ailleurs les
pédicelles sont contractés, et l'inflorescence
totale parait terminale et spiciforme. E.M.KI.MANN
a fait voir fin PL Vishz., 14) que le Bronniii
H. B. K. (tue cit., 83, t. 528) est synonyme de
Fougmeru. Il en est de même du Philetœria
LlK.iiM. (in K. Dansk. Vid. Selsk. Sl.r. hjoiu-n.,
ser. 5, 11,2X3, c. icon.). Le genre paraît avoir
des affinités avec les Convolvulacées et les l'olémoniacées,
le Desfontainra et les Gentianacées.
1. SOLEKKD., Sysl. Werl d. Hohslrucl, 74.
2. L.. Spec, 751. — Luik, ///., t. 489,
fig. I. —DC, Prodr., III, 456, n. 1.
3. LIMIL., Veg. Kingd., 341. — EMU..,
Enchiriil, 513. — BOSENTH., Syn. pl diuplinr.,
752. — H. BN, in Dict. enc se méd., sér. 3,
XV, 670.
4. L., Spec, 386. GREN. et GoDli., FL de
Fr., II, 600 (Tamarix commun, T. de Narbonne).
D'après Wtuit (in Ann. se nal, sér. 2,
XVI, 257), le 3". cmiaru-nsis n'en est qu'une forme.