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278 HISTOIRE DES PLANTES.
plus ou moins complète de la cloison interlocutoire que son ovaire
peut présenter quelque analogie avec celui de ces familles; mais alors il
se comporte comme celui des Caryophyllacées. L'inflorescencerappelle
souvent celle des Hydrostachydées qui n'ont ni périanthe, ni cloisons
complètes à l'ovaire. M. F.MuELLERa fait voir l'analogie desPlantains
avec les Loganiées. En réalité, outre le port et l'inflorescence, il n y
a aucun caractère distinctif absolu entre les Plantaginacées et les Solanacées
; on retrouve dans les deux familles : la gamopétalie, l'isostémonie,
l'alternistémonie, l'hypogynie, la régularité de la corolle,
le fruit pyxide, l'embryon droit ou arqué et l'albumen charnu. Les
organes de végétation ont le plus souvent une physionomie particulière
dans les Plantaginacées.
Ces plantes n'ont pas de nombreux usages 1 , et leurs propriétés sont
peu énergiques. Elles sont généralement un peu amères, légèrement
astringentes, quelquefois salines. Les Plantago major 12 (fig. 330-332),
média (fig. 333) et lanceolata 3 (fig. 334-338) ont été considérés
comme fébrifuges; ils ne servent guère qu'à préparer des collyres.
Le P Coronopus i est réputé diurétique; on l'a vanté contre la rage.
Ses graines, comme celles de beaucoup d'autres espèces, développent
au contact de l'eau une grande quantité de mucilage et sont pour cette
raison indiquées comme émollientesetlaxatives. Celles du P. Psylliinn 5
et du P. arenaria 6 ont joui d'une grande faveur comme antiophthalmiques
etantidiarrhéiques. Le P. Ispaghula 1 est aussi renommé
dans l'Asie tropicale comme remède des affections catarrhales,
de la diarrhée, de la dysenterie. On lui substitue lesP amplexicaulis
CAV. et eiliata DESF, Le P. Lœflingii W. a été vanté contre les morsures
des animaux venimeux. Le P. squarrosa L. s'incinère en Egypte
pour la production de la soude. D'autres espèces servent au même
usage 8 , et quelques-unes 9 aussi ont des jeunes pousses comestibles.
1. ENDL., Enchirid., 223. — LINDL., Veg. 6. WALIIST. et KIT., PZ. rar. hung., 5V—GREN.
Kingd., 613. — BOSENTH., Syn. pl. diaphor., et GODR., Fl. de Fr., II, 731 (peut-être var.
250. — H. BN, Tr. Bol méd. phanér., 1186. du précédent).
2. L., Spec, 163 (Grand Plantain). On a ac­ 7. BOXB., in Asiat. lies., XI, 171; FL ind.,l,
cordé à cette espèce de nombreuses propriétés 404. — H. BN, loc. cit., 1187 (Vspagool, lsuf-
(voy. Amer. Journ. Pharm. (18X6), 418).
ghal, Isuphagol).
3. L., Spec, 161. — H. BN, loc. cit., 1187 8. Notamment les P. maritima L., neglecla
(Herbe n cinq coulures. Oreille de lierre, Petit Giss., coronopifotia BOTH, commutala Guss.,
Pluuliiin, P. rond, P. étroit. Tête noire, Bonnes Serraria L., macrorrhiiu POIR. et Columnœ
femmes). Le P. média L. a la même réputation. GOLAN. On a employé comme émollients les/'.
i. L., Spec., 166. — Coronopus Itortensis altissima JACO., asiatica L., decumbens BEIINII.,
SlAi.x. [Courtine, Corne de cerf, Pied de cor­ crispa JACQ., uiyrtcans L., Lir/linyu W ., Cynops
beau, P. de corneille).
L., alpina L., ulbicaus L., Lagopus SIIITII., afin
5. L., Spec , 167. — P. sicula PRESL (PU- L., Goruuti GOUAN, lanata I'OHTSCHL., etc.
cière, Herbe aux puces, Œil de chien).
9. Les P. Coronopus, Columnœ, etc.