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322 HISTOIRE DES PLANTES.
dont un millier sont américaines. Elles abondent dans toutes les
régions tropicales et sous-tropicales des deux mondes; elles sont peu
nombreuses en Europe, où l'on ne trouve que quelques représentants
des séries des Solanées, Atropées, Daturées et Hyoscyamées.
PROPRIÉTÉS ET USAGES' — A cette famille appartiennent quelquesunes
des plantes les plus actives que l'on connaisse comme médicaments
ou comme poisons. Il suffit d'indiquer, au premier rang, les
Solanées dites vireuses et ceux des Slrychnos qui produisent la Noix
vomique, la Fève de Saint-Ignace et donnent au Curare ses propriétés
singulières. La Belladone 2 (fig. 364-368), herbe de l'Europe
et de l'Asie occidentale et moyenne, transportée en Amérique, dont
le suc est surtout célèbre comme dilatant la pupille, qu'il provienne
des racines, des tiges souterraines ou aériennes, des feuilles ou des
fruits, sert à l'extraction de Y Atropine. Les Mandragores, très voisines
des Atropa, sont de la région méditerranéenne 3 et appartiennent probablement
toutes à une seule espèce variable, le Mandragora officinarum
i Elles sont célèbres par le rôle qu'elles ont joué comme
conique, prolongé en un style grêle, à lête stigmatifère
subspathulée, réeurvée, et deux loges
contenant chacune un ovule descendant, à
micropyle supéiieur cl (?) intérieur. Le calice a
cinq loties aigus, foliacés ou spinescents, très
inégaux; la corolle in lu mil In ili forme a cinq
lobes égaux nu un peu inégaux, indupliquôspli-:és.
Le fruit est une capsule, et les graines
ont un embryon droit et un albumen charnu.
Les deux espèces connues sont des herbes railleuses,
de l'Amérique du Sud extratropicale, à
port de Tetruyonia, avec des feuilles alternes
ou Miment géminées, spatlmlées, des épines
axillaires et des ll.-urs axillaires, solitaires et
sessiles.
lanacées (B. IL, Gen., II, 888', à cause de ses
fleurs tétramèros et de son fruit monosperme.
1. ENDL., Enchirid., 333. — LINDL., Veg.
Kingd., 619. — Crin., Drog. simpL, éd. 7, II,
492.—A. M.-EDW., Thés. Sol an. (1864).— CAI V.,
Thés. Solan. (1861), ,. tab. 5 (Ce travail renferme
notamment une traduction des théories de
WYDLER sur la morphologie et la ramification des
Solanées). — BOSENTH., Synops. pl. diaphor.,
450, 1(167, 1131. — H. BN, Tr. Bot. méd. phanér.,
11X8-1221, fig. 30-X8-3I41,
2. Atropa Belladona L., Spec, 1, 260. —
DIN., in DC Prodr., XIII, p. I, 161. —
BERG et SCHM., Darst. off. Gew., t. 211, c. — B.
BN, Tr. Bot. méd phanér., 1193. •- Solanum
Le Gœlieu IVYYI.L., in Linn/ru, V, li'.i, t. 8), lethale CI.I s., Hist., Il, 85, icon. — Belladona
attribué par l'auteur aux Ebén.icéc, a été en­ Irichotomu SCOP., Fl. curn.,ct\. 2, n. 255 —
suite iGiusEii., Gnt.pl cub., 191.—B. H., Gen., B. baccifera LAMK, /•'/. fr., Il, 255. (Routon
II, 1211, n. Il, a) placé avec quelque doute noir, Belle-dame, Morelle furieuse, M- marine,
parmi les Centrées, puis confondu plus tard Guigne de cotes).
avec les Fspndtra A. BICH. lia des fleurs hexa- 3 L'espèce indo-chinoise est douteuse.
mères et un fruit charnu, monosperme. Sa place 4. L., Spec, éd. 1, 181. -- DUN., in DC.
demeure jusq ,'jej tout à fait incertaine.
l'iode, XIII, p. I, 166. — H. BN, Tr. Bol méd.
I.c Dur lui perlurius Loi n. (/•'/. coclanch., liSj phanér., \ii{. —Atropa Mandragora W. (lierhe
a OIISM été rapporté avec doute aux Solanacées; aux muyietens, Main de gloire). Bi.iiini.oNi
r'e.-t peut-èliv I?I un Ratura.
illuminent. Mandrag.) a, au contraire, multiplié
Le Stiymutocoeca W. (in Schult. Muuliss., les espèces et distingué les M. vernults, uutu-
III, 3, 55i, plante de Panama, est écarté des Somnulis et microcarpa.