88 « Que sera l’an 2000 du point <strong>de</strong> vue néphologique ? Il serait présomptueux <strong>de</strong> l’affirmer. On peut toutefois, raisonnablement, le prévoir. Sans excès d’optimisme, on peut d’ors et déjà affirmer qu’en ce temps là il n’y aura plus <strong>de</strong> déserts. Nous saurons déplacer les nuages et maîtriser les pluies » W.S. Williamsson, 1889
89 Chapitre 5 Conclusions Nous arrivons au terme <strong>de</strong> ce <strong>mémoire</strong> qui se veut à la fois une synthèse <strong>de</strong> mes travaux <strong>de</strong> recherche et un bilan <strong>de</strong> « l’état <strong>de</strong> l’art » sur le thème <strong>de</strong> l’influence <strong>de</strong>s surfaces continentales sur la variabilité climatique. Le plan suivi est bien entendu discutable dans la mesure où la présentation <strong>de</strong>s outils, en l’occurrence <strong>de</strong>s MSC utilisés dans les modèles <strong>de</strong> climat, a précédé celle <strong>de</strong> leur finalité, à savoir la prévision saisonnière et les scénarios climatiques. Ce choix reflète la position dominante qu’occupent aujourd’hui les outils numériques en climatologie et en hydrologie, car ils représentent d’une part un laboratoire essentiel à la compréhension <strong>de</strong>s systèmes dynamiques étudiés et permettent d’autre part d’anticiper l’évolution <strong>de</strong> ces systèmes, en s’appuyant sur <strong>de</strong>s lois physiques et une approche mécaniste plutôt que sur <strong>de</strong>s relations empiriques. Il faut cependant se gar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> tout triomphalisme. La modélisation <strong>de</strong>s surfaces continentales, à l’instar <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s autres composantes du système climatique, a beaucoup progressé au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières décennies, mais il lui reste beaucoup <strong>de</strong> chemin à parcourir pour réellement contribuer à l’amélioration <strong>de</strong>s scores <strong>de</strong> prévision saisonnière et/ou à l’évaluation <strong>de</strong>s risques climatiques associés à l’accroissement <strong>de</strong> l’effet <strong>de</strong> serre. En ce qui concerne la prévision à longue échéance, les modèles <strong>de</strong> circulation générale n’ont pas encore réellement supplanté les métho<strong>de</strong>s empiriques, y compris dans les régions tropicales où leurs performances sont pourtant les plus élevées. L’atelier sur la prévision saisonnière récemment organisé par le WCRP 1 est parti du constat que les scores semblent connaître un pallier <strong>de</strong>puis environ une dizaine d’années et qu’il est donc nécessaire <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong> nouvelles sources <strong>de</strong> prévisibilité pour donner un second souffle à la prévision dynamique. Heureux que cette réunion me donne l’occasion <strong>de</strong> présenter mes travaux sur la contribution <strong>de</strong> l’hydrologie continentale, j’ai cependant été surpris <strong>de</strong> ce parti-pris qui semble considérer qu’on a d’ores et déjà exploité la majeure partie du gisement <strong>de</strong> prévisibilité lié à l’initialisation océanique. Les débats qui ont eu lieu en fin d’atelier m’ont en partie rassuré dans la mesure où d’autres chercheurs ont manifesté les mêmes inquiétu<strong>de</strong>s. L’un <strong>de</strong>s principaux problèmes <strong>de</strong> la prévision saisonnière dynamique est à mon sens la difficulté à simuler correctement l’évolution <strong>de</strong>s anomalies <strong>de</strong> TSM et leur influence sur les terre émergées. En particulier, les téléconnexions entre le Pacifique tropical et <strong>de</strong> nombreuses régions du globe restent très mal reproduites dans la plupart <strong>de</strong>s modèles couplés (Joly et al. 2007). L’amélioration au sens large <strong>de</strong> ces modèles, notamment <strong>de</strong> leur climatologie, est donc indispensable pour concrétiser le potentiel <strong>de</strong> prévisibilité mis en évi<strong>de</strong>nce dans les expériences <strong>de</strong> type « modèle parfait ». De ce point <strong>de</strong> vue, la modélisation <strong>de</strong>s surfaces continentales a évi<strong>de</strong>mment un rôle à jouer, qu’il ne faut cependant pas surestimer tant la plupart <strong>de</strong>s biais systématiques <strong>de</strong>s modèles couplés océan-atmosphère semblent résister aux modifications <strong>de</strong>s MSC et/ou <strong>de</strong>s paramètres sol-végétation dont ils se nourrissent. C’est pourquoi il m’a semblé important <strong>de</strong> rétablir un certain équilibre dans les étu<strong>de</strong>s menées au sein <strong>de</strong> l’équipe UDC, et notamment <strong>de</strong> proposer à M. Joly <strong>de</strong> poursuivre son stage <strong>de</strong> fin d’étu<strong>de</strong> IT par une FCPLR 2 consacrée à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’influence <strong>de</strong>s océans tropicaux sur la variabilité <strong>de</strong> la mousson Africaine et à la compréhension <strong>de</strong>s faiblesses du modèle couplé CNRM-CM3 dans ce domaine. Préférant ne pas me disperser outre mesure, j’ai laissé le soin à J-F. Royer et A. Voldoire d’encadrer cette FCPLR dont je suis cependant les résultats prometteurs avec beaucoup d’intérêt. 1 World Climate Research Program, Workshop on Seasonal Prediction, Barcelone, 4-7 Juin 2007 2 Formation Complémentaire Par La Recherche
- Page 1:
MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLO
- Page 6:
Préambule et remerciements 1. Intr
- Page 9 and 10:
Préambule Lorsqu’en septembre 19
- Page 11:
Remerciements Je veux d’abord exp
- Page 15 and 16:
1 Chapitre 1 Introduction En dépit
- Page 18 and 19:
4 « J’aperçois un péril plus g
- Page 20 and 21:
6 Fig. 2.1: Schématisation du cycl
- Page 22 and 23:
8 comme étant proportionnel à la
- Page 24 and 25:
10 2.1.3. Description du sol et de
- Page 26 and 27:
12 2.2. Ma contribution au modèle
- Page 28 and 29:
14 Fig. 2.3: Les principales source
- Page 30 and 31:
16 de la maille. Elle a été calib
- Page 32 and 33:
18 où Din est la somme du ruissell
- Page 34 and 35:
20 Concernant la neige, on dispose
- Page 36 and 37:
22 également des modèles de neige
- Page 38 and 39:
24 pas été testé lors du projet
- Page 40 and 41:
26 Fig. 2.7: Distributions cumulée
- Page 42 and 43:
28 dans les modèles météorologiq
- Page 44 and 45:
30 Fig. 2.9: Anomalies mensuelles d
- Page 46 and 47:
32 La thèse de B. Decharme fut ég
- Page 48 and 49:
34 « L’homme s’instruit sans c
- Page 50 and 51:
36 provoqués par la perturbation d
- Page 52 and 53: 38 suscite parfois la nature observ
- Page 54 and 55: 40 disparition du manteau neigeux.
- Page 56 and 57: 3.2.1. Neige 42 L’influence de la
- Page 58 and 59: 44 de travaux distincts. Si l’inf
- Page 60 and 61: 46 C’est en utilisant cette techn
- Page 62 and 63: 48 De tels résultats sont conforme
- Page 64 and 65: 50 3.3. Influence sur les scénario
- Page 66 and 67: 52 Ainsi, la réduction globale de
- Page 68 and 69: 54 simulations couplées océan-atm
- Page 70 and 71: 3.3.3. Végétation 56 A l’échel
- Page 72 and 73: 58 Une autre limite inhérente à c
- Page 74 and 75: 60 ou plusieurs simulations couplé
- Page 76: 62 notamment pour la paramétrisati
- Page 79 and 80: 65 Chapitre 4 Dérive climatique de
- Page 81 and 82: 67 Fig. 4.1 : Moyenne zonale de la
- Page 83 and 84: 69 Fig. 4.2: Impact sur le rayonnem
- Page 85 and 86: 4.2. Continents et prévision saiso
- Page 87 and 88: 73 Ces travaux fondateurs ont néan
- Page 89 and 90: 75 L’idée n’est cependant pas
- Page 91 and 92: 77 Fig. 4.4: Scénario proposé pou
- Page 93 and 94: 79 cependant s’attendre à un eff
- Page 95 and 96: 81 TSM dans les conditions aux limi
- Page 97 and 98: 83 Il faut noter par ailleurs que l
- Page 99 and 100: 85 Fig. 4.9: En haut : Composites (
- Page 101: 87 Concernant les scénarios climat
- Page 105 and 106: 91 suggèrent que les impacts des a
- Page 107 and 108: 93 par A-L. Gibelin et A. Voldoire
- Page 109 and 110: 95 préliminaires sur les limites d
- Page 111 and 112: Biasutti M., Giannini A. (2006) Rob
- Page 113 and 114: Decharme B. (2005) Développement e
- Page 115 and 116: Ducoudré N., Laval K., Perrier A.
- Page 117 and 118: Hoerling M., Hurell J., Eisheid J.,
- Page 119 and 120: Manabe S. (1975) A study of the int
- Page 121 and 122: Royer J-F., Déqué M., Pestiaux P.
- Page 123 and 124: Yeh P.J-F., Swenson S.C., Famigliet
- Page 125 and 126: 2006 Jury de thèse de Frédéric F
- Page 127 and 128: 32. Douville H. (2006) Impact of re
- Page 129 and 130: Houser P., M.F. Hutchinson, P. Vite
- Page 131 and 132: certains problèmes (dérive, rétr