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mémoire - Centre National de Recherches Météorologiques

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ou plusieurs simulations couplées océan-atmosphère avec HS climatologique, mais cela n’est pas<br />

apparu comme une priorité au vu du temps <strong>de</strong> calcul nécessaire à ce type d’expérience. D’autres<br />

groupes, mieux lotis en moyens <strong>de</strong> calcul ou plus ambitieux, ont déjà commencé à réaliser ce type<br />

d’expérience. On peut notamment citer les travaux <strong>de</strong> Crucifix et al. (2005) analysant l’impact d’une<br />

végétation interactive dans le modèle du Hadley <strong>Centre</strong> couplé à une couche <strong>de</strong> mélange océanique, et<br />

surtout ceux <strong>de</strong> Hu et al. (2004) testant l’impact d’une HS climatologique sur la variabilité climatique du<br />

modèle couplé océan-atmosphère du COLA. Cette <strong>de</strong>rnière étu<strong>de</strong> indique que la rétroaction <strong>de</strong> l’HS<br />

influence la variabilité inter-annuelle du modèle couplé et modifie notamment la variabilité tropicale liée<br />

à l’ENSO. Ce résultat original <strong>de</strong>man<strong>de</strong> cependant à être confirmé par d’autres modèles et doit être<br />

relativisé au regard <strong>de</strong> la sensibilité bien plus importante <strong>de</strong> l’ENSO à certaines paramétrisations<br />

atmosphériques, en particulier celle <strong>de</strong> la convection.<br />

Les simulations atmosphériques forcées par <strong>de</strong>s TSM observées restent néanmoins<br />

intéressantes pour une première évaluation <strong>de</strong>s effets continentaux en matière <strong>de</strong> prévision<br />

saisonnière. Ainsi, la comparaison <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s simulations saisonnières réalisées avec Arpège-<br />

Climat au cours <strong>de</strong>s projets européens PROVOST (TSM observées) et DEMETER (TSM interactives)<br />

suggère que les scores obtenus ne sont pas radicalement différents entre le mo<strong>de</strong> couplé et le mo<strong>de</strong><br />

forcé, et que les prévisions DEMETER sont presque au même niveau que les simulations<br />

atmosphériques forcées par les TSM observées (Guérémy et al. 2005). Bien qu’il faille interpréter ce<br />

résultat avec pru<strong>de</strong>nce (le forçage par <strong>de</strong>s TSM observées permet-il réellement d’estimer la limite<br />

supérieure <strong>de</strong> la prévisibilité liée à la variabilité océanique ?), on peut espérer que l’impact certes limité<br />

mais significatif <strong>de</strong>s conditions initiales d’HS mis en évi<strong>de</strong>nce dans les simulations saisonnières<br />

(Douville et Chauvin 2000, Conil et al. 2008) soit représentatif <strong>de</strong> ce que l’on peut en attendre en<br />

prévision opérationnelle. Au cours <strong>de</strong>s prochaines années, il serait intéressant <strong>de</strong> le quantifier plus<br />

précisément en étendant les simulations à l’ensemble <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> ERA40. Pour ce faire, j’ai d’ores et<br />

déjà récupéré un nouveau forçage atmosphérique tri-horaires à 1° permettant <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s réanalyses<br />

d’HS sur la pério<strong>de</strong> 1948-2000 (Sheffield et al. 2006). Les travaux en cours dans le cadre du<br />

projet européen ENSEMBLES permettront également d’élargir la discussion au rôle <strong>de</strong> la couverture<br />

neigeuse pour les prévisions <strong>de</strong> l’hiver et/ou du printemps boréal.<br />

En parallèle, il est à mon avis urgent <strong>de</strong> réfléchir à la meilleure façon d’initialiser l’HS dans le<br />

système <strong>de</strong> prévision saisonnière opérationnel <strong>de</strong> Météo-France. Une métho<strong>de</strong> envisagée par l’équipe<br />

EAC (communication personnelle <strong>de</strong> M. Déqué) consiste à réaliser une simulation Arpège-Climat forcée<br />

par une analyse <strong>de</strong> TSM et fortement rappelée vers l’analyse atmosphérique opérationnelle du<br />

CEPMMT. Cette métho<strong>de</strong> dite <strong>de</strong> « nudging » permet notamment <strong>de</strong> simuler la chronologie <strong>de</strong>s<br />

dépressions qui génèrent une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s précipitations aux moyennes latitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’hémisphère<br />

Nord, et ainsi <strong>de</strong> simuler une évolution relativement réaliste <strong>de</strong> l’hydrologie continentale. On peut<br />

toutefois s’interroger sur le bien-fondé <strong>de</strong> cette stratégie. La qualité limitée <strong>de</strong>s précipitations ERA40<br />

suggère notamment qu’il ne suffit pas <strong>de</strong> contraindre la dynamique et la température <strong>de</strong> l’atmosphère<br />

pour garantir <strong>de</strong>s précipitations réalistes, notamment pendant les saisons et/ou dans les régions où<br />

celles-ci sont essentiellement <strong>de</strong> nature convective. Par ailleurs, ce protocole ne prévoit pas<br />

l’assimilation <strong>de</strong> données in situ et/ou satellitaires permettant <strong>de</strong> corriger les champs continentaux ainsi<br />

produits.<br />

Une première alternative est <strong>de</strong> récupérer une analyse <strong>de</strong> surface du modèle <strong>de</strong> prévision à<br />

courte échéance. Bien qu’il s’agisse du modèle Arpège, il diffère néanmoins <strong>de</strong> la version Climat, y<br />

compris par certains aspects du schéma <strong>de</strong> surface (même si la plateforme Surfex <strong>de</strong>vrait mettre un<br />

terme à cette situation). Par ailleurs, l’analyse <strong>de</strong> surface opérationnelle basée sur l’assimilation <strong>de</strong>s<br />

données Synop reste relativement bruitée et ne garantit pas la qualité <strong>de</strong>s champs d’humidité restitué.<br />

L’analyse <strong>de</strong> surface du CEPMMT basée sur une technique similaire peut apparaître comme une<br />

solution <strong>de</strong> repli, mais elle n’est pas exempte <strong>de</strong> problèmes (Drusch et al. 2007) et son utilisation<br />

nécessite <strong>de</strong> convertir l’HS du schéma TESSEL en équivalent ISBA, ce qui reste délicat étant donné les<br />

différences <strong>de</strong> résolution horizontale et verticale, les différences <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> végétation, ou la présence<br />

<strong>de</strong> sols gelés aux hautes latitu<strong>de</strong>s. La technique GLDAS mise en oeuvre aux Etats-Unis (Ro<strong>de</strong>ll et al.<br />

2004), et consistant grosso modo à faire du GSWP en temps réel, permettrait <strong>de</strong> s’affranchir <strong>de</strong> cette

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