mémoire - Centre National de Recherches Météorologiques
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profond dès que le contenu en eau du sol dépasse la capacité au champ (Mahfouf et Noilhan 1996).<br />
C’est une faiblesse importante du schéma initial, qui a également été i<strong>de</strong>ntifiée dans <strong>de</strong>s simulations<br />
hydrologiques régionales (Habets et Saulnier 2001), et sur laquelle nous reviendrons au chapitre 2.3.<br />
Fig. 2.2 : Représentation <strong>de</strong>s principaux processus hydrologiques simulés par le modèle <strong>de</strong> surface ISBA. Il<br />
s’agit ici <strong>de</strong> la version à 3 couches hydrologiques proposée par Boone et al. (1999). Le réservoir <strong>de</strong> surface, w1,<br />
utilisé pour le calcul <strong>de</strong> l’évaporation sur sol nu, Esoil, est inclus dans la réservoir racinaire, w2, qui pilote en partie<br />
la transpiration <strong>de</strong>s plantes, Etransp. Les différents réservoirs échangent <strong>de</strong> l’eau par diffusion, Di, et drainage<br />
gravitationnel, Ki. Le réservoir <strong>de</strong> pluie interceptée par la végétation, Wr, se vi<strong>de</strong> par ruissellement, dr, et<br />
évaporation, Ecanop. Les pluies non interceptées s’infiltrent (Ir) ou provoquent un ruissellement <strong>de</strong> surface (Qs). Les<br />
précipitations soli<strong>de</strong>s alimentent le réservoir <strong>de</strong> neige, Wn, qui se vi<strong>de</strong> par sublimation (Ssnow) et par fonte (Sm).<br />
Enfin, le modèle inclut un schéma <strong>de</strong> gel du sol à <strong>de</strong>ux réservoirs, Wice1 et Wice2. La conductivité hydraulique à<br />
saturation est supposée homogène sur la verticale, ainsi que la répartition horizontale <strong>de</strong> l’humidité du sol. Ces<br />
<strong>de</strong>ux approximations seront levées dans la version ultérieurement proposée par Decharme et Douville (2006b).<br />
Au <strong>de</strong>là du bilan hydrique, les MSC peuvent calculer d’autres bilans <strong>de</strong> matière, tels que ceux<br />
du carbone, <strong>de</strong> l’azote ou du soufre. En raison <strong>de</strong> sa contribution majeure à l’effet <strong>de</strong> serre, le cycle du<br />
carbone est sans aucun doute le plus étudié et fait l’objet <strong>de</strong> nombreux développements dans les<br />
modèles climatiques. Ceux-ci sont d’autant plus nécessaires que les branches continentales du cycle<br />
<strong>de</strong> l’eau et du cycle du carbone sont étroitement imbriquées. A titre d’exemple, la photosynthèse <strong>de</strong>s<br />
plantes et la respiration <strong>de</strong>s sols dépend notamment du stress hydrique continental. Par ailleurs, la<br />
dégradation anaérobie <strong>de</strong> la matière organique présente dans les marécages (« wetlands ») <strong>de</strong>s<br />
régions septentrionales est responsable d’une part significative <strong>de</strong>s émissions naturelles <strong>de</strong> méthane<br />
(CH4), si bien que le dégel potentiel du pergélisol induit par le réchauffement global représente une<br />
rétroaction climatique importante pour la concentration atmosphérique <strong>de</strong> ce gaz à effet <strong>de</strong> serre<br />
(Gedney et al. 2004). Un troisième exemple concerne l’effet direct anti-transpirant du CO2 sur le bilan<br />
hydrique et le débit <strong>de</strong>s fleuves (Gedney et al. 2006). Malgré ces interactions, la modélisation <strong>de</strong>s flux<br />
<strong>de</strong> carbone terrestres ne sera pas détaillée dans ce <strong>mémoire</strong> et le lecteur est invité à se reporter au<br />
manuscrit <strong>de</strong> thèse d’A-L. Gibelin pour une <strong>de</strong>scription précise du modèle ISBA-CC 2 dans ce domaine.<br />
2 Version du modèle ISBA traitant du Cycle du Carbone