mémoire - Centre National de Recherches Météorologiques
mémoire - Centre National de Recherches Météorologiques
mémoire - Centre National de Recherches Météorologiques
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
16<br />
<strong>de</strong> la maille. Elle a été calibrée via la comparaison <strong>de</strong>s albédos simulés par ciel clair avec les<br />
observations spatiales <strong>de</strong> l’instrument ERBE 10 (Douville et al. 1995b).<br />
Concernant l’HS, une première façon <strong>de</strong> traiter la variabilité sous-maille a été proposée par<br />
Zhao (1977) et introduite dans certains schémas <strong>de</strong> surface au début <strong>de</strong>s années 1990 (Dümenil et<br />
Todini 1992, Wood et al. 1992). Généralement désignée par l’acronyme VIC (Variable Infiltration<br />
Capacity), elle consiste à considérer que la maille est subdivisée en un nombre infini <strong>de</strong> sous-réservoirs<br />
dont la capacité d’infiltration varie continûment entre 0 et une valeur maximale. Une formule analytique<br />
permet alors d’estimer la fraction saturée en fonction <strong>de</strong> l’humidité moyenne du sol et du taux moyen <strong>de</strong><br />
précipitation au pas <strong>de</strong> temps considéré (Fig. 2.4). Cette formule fait intervenir un paramètre empirique,<br />
b, que l’on peut faire varier en fonction <strong>de</strong> la pente moyenne <strong>de</strong> la maille ou <strong>de</strong> la variabilité sous-maille<br />
<strong>de</strong> l’orographie. D’autres schémas se sont inspirés <strong>de</strong> l’approche Topmo<strong>de</strong>l (Beven et Kirby 1979) pour<br />
rendre compte <strong>de</strong> manière plus explicite <strong>de</strong> l’influence <strong>de</strong> la topographie sur la redistribution horizontale<br />
<strong>de</strong> l’eau au sein <strong>de</strong> la maille (Fig. 2.4). L’adaptation la plus originale a été proposée par Koster et al.<br />
(2000) qui discrétisent le bilan d’eau non plus sur une grille régulière mais sur une juxtaposition <strong>de</strong><br />
bassins versants <strong>de</strong> petite taille. Cette technique nécessite <strong>de</strong>s interpolations à chaque pas <strong>de</strong> temps<br />
pour passer du découpage en bassins à la grille atmosphérique. C’est pourquoi l’introduction <strong>de</strong><br />
Topmo<strong>de</strong>l dans les schémas <strong>de</strong> surface est généralement réalisée <strong>de</strong> manière plus empirique. Chaque<br />
maille est considérée comme un bassin versant au sein duquel Topmo<strong>de</strong>l va permettre d’estimer une<br />
fraction saturée, fsat, et éventuellement un terme <strong>de</strong> drainage. Le principe <strong>de</strong> Topmo<strong>de</strong>l est <strong>de</strong><br />
considérer que la maille est subdivisée en pixels dont le déficit local à saturation est fonction d’un indice<br />
topographique incluant un effet pente et un effet aire <strong>de</strong> drainage. Une partie du problème consiste<br />
alors à déterminer le déficit moyen <strong>de</strong> la maille à partir d’une équation pronostique (Gedney et Cox<br />
2002) ou simplement d’une relation diagnostique avec l’HS (Habets et Saulnier 2001).<br />
Fig. 2.4 : Principes <strong>de</strong>s schémas VIC et TOPMODEL pour calculer le ruissellement sous-maille. Dans le schéma<br />
VIC, l’infiltration moyenne sur la maille dépend d’une distribution sous-maille <strong>de</strong>s capacités d’infiltration (fonction<br />
d’un paramètre empirique B) et le ruissellement sous-maille est la somme <strong>de</strong>s contributions élémentaires <strong>de</strong>s<br />
surfaces déjà saturées et <strong>de</strong> celles qui le <strong>de</strong>viennent en raison <strong>de</strong>s précipitations inci<strong>de</strong>ntes pendant le pas <strong>de</strong><br />
temps considéré. Dans le schéma TOPMODEL, la maille est assimilée à un bassin versant dont la distribution <strong>de</strong>s<br />
indices topographiques permet <strong>de</strong> déterminer une fraction saturée, ou zone contributive, sur laquelle tout<br />
événement précipitant se traduit par un ruissellement <strong>de</strong> surface (d’après Decharme 2005).<br />
10 Earth Radiation Budget Experiment