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mémoire - Centre National de Recherches Météorologiques

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27<br />

Notons également qu’une tentative <strong>de</strong> validation globale (intégrale) <strong>de</strong>s bilans hydriques<br />

simulés en mo<strong>de</strong> GSWP a été effectuée en collaboration avec A. Cazenave (LEGOS), en s’appuyant<br />

sur les mesures altimétriques océaniques du satellite Topex-Poséidon. Corrigé <strong>de</strong>s effets stériques, le<br />

cycle annuel du niveau moyen <strong>de</strong>s océans s’explique essentiellement par les transferts <strong>de</strong> masse entre<br />

continents et océans. Lors <strong>de</strong> la phase 1 du projet GSWP, la comparaison <strong>de</strong>s écoulements<br />

continentaux simulés par ISBA aux données altimétriques a montré un bon accord sur l’amplitu<strong>de</strong> et la<br />

phase <strong>de</strong> ce cycle annuel, l’erreur résiduelle pouvant s’expliquer par la contribution <strong>de</strong>s calottes polaires<br />

non prises en compte dans les simulations (Cazenave et al. 2000). Les tests réalisés à partir <strong>de</strong>s<br />

simulations GSWP-2 ont été moins concluants. Il est difficile <strong>de</strong> fournir une explication à ce résultat, qui<br />

souligne simplement que le lien entre l’intégrale globale <strong>de</strong>s écoulements et leur répartition<br />

géographique est loin d’être univoque.<br />

Pour clore ce chapitre 2.3.2, disons un mot <strong>de</strong> l’évaluation globale <strong>de</strong>s MSC utilisés en mo<strong>de</strong><br />

couplé au sein <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> circulation générale atmosphérique. Pendant longtemps, les forçages<br />

globaux <strong>de</strong> type GSWP n’existaient pas et il n’y avait guère <strong>de</strong> tests intermédiaires entre les simulations<br />

« off-line » PILPS et les simulations « on-line » globales. Le projet AMIP (Gates et al. 1992) d’intercomparaison<br />

<strong>de</strong>s MCG atmosphériques était alors la principale occasion <strong>de</strong> comparer <strong>de</strong>s simulations<br />

hydrologiques globales. Ces analyses ont notamment montré une gran<strong>de</strong> dispersion <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s<br />

modèles et leurs difficultés à reproduire <strong>de</strong> manière réaliste le cycle annuel et la variabilité interannuelle<br />

<strong>de</strong> l’HS sur les quelques régions où l’on dispose d’un réseau <strong>de</strong> mesure relativement <strong>de</strong>nse (Robock et<br />

aL. 1998). Cependant, il est très délicat d’estimer la contribution relative <strong>de</strong>s MSC et <strong>de</strong>s modèles<br />

atmosphériques à ces différents biais systématiques. Soulignons ici l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Qu et Hen<strong>de</strong>rson-Sellers<br />

(1998) qui ont tenté <strong>de</strong> comparer la dispersion <strong>de</strong>s résultats obtenus dans les expériences PILPS et<br />

AMIP, en normalisant les écarts-type <strong>de</strong> manière à réduire l’influence <strong>de</strong>s différences entre les forçages<br />

observés et simulés. Malgré cette normalisation la dispersion reste plus forte en mo<strong>de</strong> couplé,<br />

suggérant que les rétroactions atmosphériques ont tendance à amplifier les différences entre MSC.<br />

2.3.3. Assimilation <strong>de</strong> données<br />

Devant l’insuffisance du réseau d’observations in situ et les difficultés liées à la télédétection,<br />

l’assimilation <strong>de</strong> données dans les modèles météorologiques et/ou les modèles <strong>de</strong> surface représente<br />

une alternative intéressante pour produire <strong>de</strong>s climatologies globales <strong>de</strong>s variables hydrologiques<br />

continentales. De manière générale, la technique consiste à combiner <strong>de</strong>s observations et <strong>de</strong>s sorties<br />

<strong>de</strong> modèles afin <strong>de</strong> fournir une <strong>de</strong>scription aussi complète et réaliste que possible du champ considéré<br />

à un instant donné. En météorologie, cette analyse sert notamment à initialiser la prévision. Cependant,<br />

la sensibilité <strong>de</strong>s prévisions atmosphériques à l’initialisation <strong>de</strong>s surfaces continentales n’a été mise en<br />

évi<strong>de</strong>nce qu’assez récemment (ex : Beljaars et al. 1996), si bien que l’analyse <strong>de</strong> surface est<br />

relativement simple au regard <strong>de</strong> sa contrepartie atmosphérique. Il faut par ailleurs noter que certains<br />

centres, tel que le CEPMMT ou le NCEP, se lancent à intervalles plus ou moins réguliers dans <strong>de</strong>s<br />

projets <strong>de</strong> ré-analyse, consistant à produire une série d’analyses sur une pério<strong>de</strong> aussi longue que<br />

possible en utilisant un seul et même système <strong>de</strong> prévision et d’assimilation, ce qui confère un minimum<br />

<strong>de</strong> cohérence à la climatologie ainsi obtenue même si le nombre et le type d’observations assimilées<br />

évoluent au cours du temps.<br />

Le but <strong>de</strong> ce paragraphe n’est évi<strong>de</strong>mment pas <strong>de</strong> décrire <strong>de</strong> manière exhaustive l’évolution<br />

<strong>de</strong>s techniques d’assimilation en surface développées au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières décennies, mais<br />

simplement d’en rappeler les gran<strong>de</strong>s lignes 27 . Notons d’abord que l’assimilation <strong>de</strong> données à la<br />

surface <strong>de</strong>s continents relève aujourd’hui d’une discipline plus large que la météorologie stricto sensu,<br />

puisqu’elle concerne également la prévision hydrologique (Liu et Gupta 2007) ou le suivi <strong>de</strong> la<br />

végétation. Deux techniques principales peuvent être distinguées : 1) l’assimilation « on-line » réalisée<br />

27 On pourra par exemple se référer au chapitre C.4 (Houser et al. 2004) <strong>de</strong> l’ouvrage <strong>de</strong> synthèse du BAHC intitulé « Vegetation, Water,<br />

Humans and the Climate » pour une présentation plus détaillée.

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