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mémoire - Centre National de Recherches Météorologiques

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2.3. Comparaison, validation, initialisation<br />

La validation et l’initialisation <strong>de</strong>s MSC nécessitent <strong>de</strong>s observations. Mais la forte variabilité<br />

spatiale <strong>de</strong>s paramètres hydrologiques <strong>de</strong> surface rend illusoire tout espoir d’obtenir une cartographie<br />

globale uniquement à partir <strong>de</strong> mesures in situ. A l’instar <strong>de</strong> ce qui s’est produit <strong>de</strong>puis quelques<br />

décennies dans le domaine <strong>de</strong> la prévision atmosphérique et océanique, le développement <strong>de</strong>s<br />

techniques <strong>de</strong> télédétection représente aujourd’hui une véritable révolution dans le domaine <strong>de</strong><br />

l’hydrologie continentale. Cependant, la plupart <strong>de</strong>s mesures actuelles ou prochainement disponibles ne<br />

permettent pas d’accé<strong>de</strong>r aux réservoirs <strong>de</strong> sub-surface. L’assimilation <strong>de</strong>s observations dans les<br />

modèles hydrologiques et/ou atmosphériques représente probablement la meilleure solution pour<br />

produire <strong>de</strong>s analyses globales d’humidité du sol, d’épaisseur <strong>de</strong> neige, <strong>de</strong> ruissellement ou d’évapotranspiration.<br />

2.3.1. Observations in situ et télédétection<br />

Le réseau d’observations conventionnelles utilisé en météorologie ne collecte que peu<br />

d’informations relatives aux surfaces continentales. Le réseau SYNOP 13 fournit néanmoins <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong> température et d’humidité <strong>de</strong> l’air en surface, et donc une information indirecte sur la<br />

température et l’humidité <strong>de</strong>s continents (Mahfouf 1991). Le réseau hydro-climatologique comporte<br />

dans certaines régions <strong>de</strong>s mesures d’HS, mais celles-ci sont généralement effectuées en zone<br />

agricole et ont une faible représentativité spatiale (Robock et al. 2000). De même, les mesures in situ<br />

sont généralement insuffisantes pour permettre un suivi global <strong>de</strong> la couverture neigeuse (Scialdone et<br />

Robock 1987). C’est pourquoi les MSC ont dans un premier temps été testés localement, grâce à<br />

l’instrumentation <strong>de</strong> sites expérimentaux, ou sur <strong>de</strong>s domaines limités, dans le cadre <strong>de</strong> campagnes <strong>de</strong><br />

mesure (André et al. 1986, Sellers et al. 1988). De tels jeux <strong>de</strong> données fournissent à la fois les<br />

variables atmosphériques nécessaires pour forcer les modèles et certaines variables ou flux <strong>de</strong> surface<br />

utiles à leur validation. Bien qu’ils aient joué un rôle majeur dans le développement et l’amélioration <strong>de</strong>s<br />

MSC, ils ne permettent pas <strong>de</strong> tester l’ensemble <strong>de</strong>s configurations rencontrées à l’échelle du globe.<br />

La mise en œuvre <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> mesure suffisamment <strong>de</strong>nses pour permettre <strong>de</strong> forcer et<br />

vali<strong>de</strong>r les MSC à l’échelle régionale a été décisive pour franchir une nouvelle étape, et notamment<br />

travailler sur la variabilité sous-maille <strong>de</strong>s processus hydrologiques. Le projet Rhône-AGG (Boone et al.<br />

2004) coordonné par le CNRM a par exemple permis <strong>de</strong> tester différents MSC sur le bassin du Rhône.<br />

Cependant, <strong>de</strong> nombreuses régions ne disposent pas <strong>de</strong> tels réseaux <strong>de</strong> mesure et seule la<br />

télédétection permet une couverture globale <strong>de</strong>s surfaces continentales. Elle ne doit pas pour autant se<br />

substituer aux mesures in situ car celles-ci <strong>de</strong>meurent indispensables pour calibrer les instruments<br />

sattelitaires. En général, la télédétection ne donne pas directement accès aux gran<strong>de</strong>urs physiques qui<br />

nous intéressent, mais seulement à un rayonnement émis ou réfléchi qui dépend <strong>de</strong> ces paramètres<br />

(Schmugge et al. 2002). Des modèles <strong>de</strong> transfert radiatif sont donc nécessaires pour relier les<br />

radiances aux variables hydrologiques. La qualité du produit final dépend cependant <strong>de</strong>s efforts mis en<br />

œuvre pour corriger les radiances <strong>de</strong>s effets perturbateurs <strong>de</strong> l’atmosphère, <strong>de</strong> la dérive <strong>de</strong> certains<br />

instruments, ou encore du remplacement <strong>de</strong> ces instruments pour les séries les plus longues qui ont vu<br />

se succé<strong>de</strong>r plusieurs satellites. Notons par ailleurs que les modèles <strong>de</strong> transfert radiatif sont <strong>de</strong> plus en<br />

plus sophistiqués et qu’ils nécessitent parfois <strong>de</strong>s paramètres d’entrée qui ne sont pas directement<br />

mesurables, mais peuvent être fournis par les modèles. C’est ainsi que la tendance est à la simulation<br />

<strong>de</strong>s radiances au sein <strong>de</strong>s MSC et à l’assimilation <strong>de</strong>s radiances observées plutôt que <strong>de</strong>s paramètres<br />

issus d’un algorithme d’inversion (Pellarin et al. 2003, Houser et al. 2004, Balsamo et al. 2006).<br />

13 Synoptic surface observation

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