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mémoire - Centre National de Recherches Météorologiques

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17<br />

Au cours <strong>de</strong> sa thèse, B. Decharme a développé un couplage original entre le modèle ISBA et<br />

Topmo<strong>de</strong>l (Decharme et Douville 2006a). Une carte globale <strong>de</strong>s indices topographiques à la résolution<br />

<strong>de</strong> 1 km a été reconstituée à partir <strong>de</strong>s données HYDRO1k 11 . Plutôt que d’utiliser les indices bruts, une<br />

fonction gamma à 3 paramètres a été calée en chaque point <strong>de</strong> grille pour caractériser leur distribution<br />

sous-maille. Dans le couplage choisi, Topmo<strong>de</strong>l intervient uniquement pour calculer le ruissellement sur<br />

surface saturée. La paramétrisation du drainage profond a cependant été modifiée par rapport à<br />

Mahfouf et Noilhan (1996). Le formalisme retenu est celui qui fut d’abord suggéré par Habets et al.<br />

(1999), puis légèrement modifié par Chapelon et al. (2002), et qui consiste à maintenir un taux <strong>de</strong><br />

drainage résiduel proportionnel au contenu en eau du sol lorsque celui-ci passe sous la capacité au<br />

champ. Le principal avantage <strong>de</strong> Topmo<strong>de</strong>l sur l’approche VIC est qu’il permet <strong>de</strong> tenir compte<br />

explicitement <strong>de</strong> l’influence du relief sur le ruissellement <strong>de</strong> surface. Le paramètre empirique b disparaît,<br />

mais il est remplacé par une hypothèse sur le lien entre le déficit moyen et les réservoirs gérés par le<br />

schéma <strong>de</strong> surface. Dans le cas du schéma ISBA, c’est simplement l’humidité <strong>de</strong> la zone racinaire qui a<br />

été utilisée. Les tests effectués par B. Decharme montrent cependant que ce choix est relativement<br />

sensible et certains schémas font appel à <strong>de</strong>s réservoirs plus profonds (Gedney et Cox 2002).<br />

2.2.3. Paramétrisation du routage <strong>de</strong>s fleuves<br />

Depuis le début <strong>de</strong>s années 90, <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> routage ont été développés afin <strong>de</strong> convertir<br />

les écoulements <strong>de</strong>s MSC (ruissellement <strong>de</strong> surface et drainage profond) en débits sur un réseau<br />

hydrographique global dont la résolution horizontale varie typiquement <strong>de</strong> quelques dixièmes <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré<br />

à quelques <strong>de</strong>grés. Ces modèles ont une double fonction : 1) ils permettent une validation partielle et<br />

indirecte du bilan hydrique simulé sur l’aire <strong>de</strong> drainage considérée, 2) ils participent à l’amélioration du<br />

calcul <strong>de</strong>s flux d’eau douce côtiers dans les modèles couplés océan-atmosphère, en tenant compte <strong>de</strong><br />

manière plus ou moins explicite du délai nécessaire au transfert <strong>de</strong>s eaux entre la maille <strong>de</strong> production<br />

<strong>de</strong> l’écoulement et l’embouchure du bassin versant.<br />

Sauf exception, le routage du ruissellement dans le réseau hydrographique global n’est pas<br />

directement traité par les modèles <strong>de</strong> surface, mais par un co<strong>de</strong> indépendant et sur une grille plus fine<br />

que celle du modèle climatique. Les algorithmes utilisés sont plus ou moins complexes, mais ils restent<br />

bien souvent très simplifiés par rapport aux véritables modèles hydrauliques basés sur les équations <strong>de</strong><br />

S t Venant. Une première catégorie <strong>de</strong> modèle procè<strong>de</strong> par intégration <strong>de</strong>s écoulements produits sur<br />

<strong>de</strong>s zones isochrones, c’est à dire à égale distance temporelle <strong>de</strong> l’embouchure. C’est notamment le<br />

cas du modèle Modcou (Ledoux et al. 1989) utilisé au CNRM pour les applications hydrologiques à<br />

méso-échelle. Une secon<strong>de</strong> catégorie simule explicitement le parcours <strong>de</strong> l’eau le long du réseau<br />

hydrographique, en intégrant une équation pronostique pour la masse d’eau au sein <strong>de</strong> chaque maille<br />

du réseau, dans laquelle intervient directement une vitesse d’écoulement. C’est en particulier le cas du<br />

modèle TRIP 12 (Oki et Sud 1998) développé à l’Université <strong>de</strong> Tokyo et que j’ai récupéré en 1999 pour<br />

les applications hydrologiques globales du CNRM.<br />

La version originale <strong>de</strong> TRIP repose : 1) sur la définition d’un réseau hydrographique au <strong>de</strong>gré<br />

carré, dans lequel chaque maille peut être connectée à une ou plusieurs <strong>de</strong> ses 8 mailles adjacentes, 2)<br />

sur une équation pronostique simplifiée dans laquelle le débit, Dout, est proportionnel à la masse d’eau,<br />

S, au sein <strong>de</strong> la maille considérée :<br />

dS/dt = Din-Dout<br />

11 1km hydrological <strong>de</strong>rivative database from USGS, http://edc.usgs.gov/products/elevation/gtopo30/hydro/in<strong>de</strong>x.html<br />

12 Total River Integrated Pathways

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