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mémoire - Centre National de Recherches Météorologiques

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pas toujours été clairement i<strong>de</strong>ntifié. En conséquence, la projection <strong>de</strong>s précipitations est un véritable<br />

test « à l’aveugle » pour les modèles <strong>de</strong> climat, ce qui n’est pas le cas pour la simulation <strong>de</strong>s<br />

températures (cf. Fig. 4.9 du chapitre précé<strong>de</strong>nt).<br />

Nos difficultés à réduire les incertitu<strong>de</strong>s sur les scénarios climatiques, bien que rarement évoquées<br />

<strong>de</strong> manière explicite dans le 4 ème rapport d’évaluation du GIEC, sont malgré tout perceptibles parmi les<br />

chercheurs européens (réflexion sur les fameuses « métriques » au sein du projet FP6 ENSEMBLES)<br />

et commencent à faire l’objet <strong>de</strong> certaines publications (ex : Raïsänen 2007). Avant <strong>de</strong> savoir comment<br />

progresser dans ce domaine, il faut sans doute se mettre d’accord sur l’origine et la hiérarchie <strong>de</strong>s<br />

incertitu<strong>de</strong>s. J’ai tenté <strong>de</strong> contribuer à ce débat, notamment lors <strong>de</strong> l’atelier organisé sur ce thème par<br />

l’INSU 9 au cours <strong>de</strong> l’année 2005 (cf. Annexe B). Je voudrais à nouveau ici mettre en gar<strong>de</strong> mes<br />

collègues face à la tentation d’agréger trop rapi<strong>de</strong>ment les connaissances accumulées autour <strong>de</strong>s<br />

différentes composantes du système Terre. La figure 5.1 issue du 3 ème rapport d’évaluation du GIEC,<br />

mais toujours d’actualité, me semble très révélatrice à cet égard. L’évolution <strong>de</strong>s modèles climatiques<br />

ressemble <strong>de</strong> plus en plus à un empilement <strong>de</strong> modules dont les fondations (notamment le cycle<br />

hydrologique) ne sont pas encore consolidées. Cet emballement prend parfois <strong>de</strong>s proportions<br />

inquiétantes et on peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si les projections climatiques ainsi produites ne relèvent pas <strong>de</strong> la<br />

science-fiction (ex : Mikolajewicz et al. 2006).<br />

Fig. 5.1 : Le développement <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> climat : passé, présent et futur (GIEC, 2001).<br />

Gardons nous cependant <strong>de</strong> jeter le bébé avec l’eau du bain. Il faut en effet distinguer différentes<br />

échelles <strong>de</strong> temps et il est clair par exemple que les travaux engagés sur le cycle du carbone doivent<br />

être poursuivis et approfondis tant ils représentent un enjeu réel lorsqu’on se projette à la fin du 21 ème<br />

siècle ou au <strong>de</strong>là. Il en va probablement <strong>de</strong> même pour le couplage avec les modèles <strong>de</strong> végétation<br />

dynamique, qui permettent <strong>de</strong> faire évoluer la carte <strong>de</strong> végétation naturelle, avant <strong>de</strong> la modifier en<br />

tenant compte <strong>de</strong>s changements prévus d’utilisation <strong>de</strong>s sols. Les recherches amorcées sur ce thème<br />

9 Institut <strong>National</strong> <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> l’Univers

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