LES EMBARQUEMENTS D'UN MARIN

“INDOMPTABLE”, “TIGRE”, “LYNX”, puis les 5ème et 7ème divisions de torpilleurs.
Au total 23 bâtiments.
La jonction faite, la vitesse augmente, le sillage devient plus tourmenté et, derrière, les "gros cul"
repoussent puissamment la mer qui se creuse en sillons profonds.
Quel contraste avec les contre-torpilleurs et torpilleurs dont l'avant se déjauge sous l'action de la
vitesse, voisine de 20 noeuds.
L'escadre bénéficiait d'un éclairage aérien constitué par l'escadrille E3 chargée de découvrir les forces
ennemies, allemandes et italiennes, qui devaient effectuer leur jonction.
L'escadre bénéficiait aussi d'une protection rapprochée, constituée par les hydravions embarqués dont
les premiers avaient été catapultés dès 5 H 30. Vers 7 H 20, un des LOIRE 130 de protection exécute
un piqué. Un deuxième hydravion largue deux bombes sur la position signalée. Il y a eu deux torpilles
lancées par un sous-marin. Cela se passait dans le 158 à 39 milles du Cap Palos.
" La Galissonnière" croiseur de 7 000 T, manoeuvre pour éviter les torpilles et remonte le sillage. Les
contre-torpilleurs foncent à l'attaque car le "Jean de Vienne" (7 000 T) a signalé "alerte sous-marin".
Nous suivons une route en lacets.
Il paraît qu'il y a une nappe de pétrole d'un mille et demi de long et d'un demi-mille de large,
signalée par les LOIRE 130.
Peu de temps après l'alerte, nous faisons demi-tour, pour rentrer au mouillage. Décidément, les forces
de surface allemandes et italiennes ne sont pas pressées de nous rencontrer ... la mer est vide devant
nos canons.
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