Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
IILZ. FACIES PARîïCULIERS : 6, ri^.
III.2.1. La question du socle.
Ce problème est avant tout d'ordre li thostratigraphique. Mais des incertitudes
importantes subsistent sur ce plan, que l'étude structurde ne permettra guère
de lever (chap. IV), notamment sur la question de la polarité même de la série.
L'objet de ce paragraphe est la description d'un faciès, dont certains traits suggè-
rent qu'il s'agirait d'un témoin de socle pour la série décrite dans le chapitre
II : c'est le faciès 1 représenté en figure 33, à la base de la série, séparé des
autres termes par une hypothétique discodance.
Sous la dénomination de "micaschistes de l'Arpontn, Ellenberger (19581,
Goffé (1979, puis Platt et Lister (1985), ont regroupé divers faciès qui constituent
l'essentiel du substratum antépermien de Vanoise méridionale. Il s'agit pour une
bonne part de micaschistes sombres à exsudats de quartz plissotés. Bocquet (1974a,
b, c) en a fait un socle anténamurien, car elle y avait décelé des reliques de parage-
nèses du faciès des amphibolites. Le grenat est un élément fréquent de ces para-
genèses. Or, dans le massif de Bellecôte, je n'ai jamais trouvé de grenats. Mais
ils existent dans le Mont Pourri.
La série antépermienne de ce dernier massif (loc. fig. 2) parait similaire
à celle de Bellecôte. En effet, Ellenberger a noté (1958, p. 1 13) que le Mont Pourri
est fait de plus de 1 000 m de roches vertes prasinitiques, surmontées de schistes
charbonneux. Pour lui, la partie la plus ancienne de cette série serait visible
au pied de la face ouest. La formation que je décris ci-après affleure précisément
dans ces pentes occidentales, sous une prise d'eau E.D.F..
6 : micascbhtea &s a &s bleuté, a grenatr, a yeux de quartz décimktriques
pljmwtés (X = 950;81 ; Y = 2 067,45 ; 2 = 1 852 m ; cascade de la Gmaz, à la
base du soutènement de la prise d'eau). Ce faciès rappelle les "micaschistes de
l'Arpontn de Vanoise méridionale. Les grenats rose pâle, millimétriques, y sont
visibles h l'œil nu sur cassure fraîche.
Au microscope, sur un fond fin lépidoblastique à quartz, albite, séricite,
chlorite, les grenats présentent des sections souvent hexagonales. Parfois,
comme dans l'exemplaire figuré (fig. 34), leur déformation suggère qu'ils
sont plus anciens que la foliation alpine. On observe également de fines
lamelles, disposées en rosettes, d'un minéral à pléochro'isme jaune-orangé
(biotite, ou plus probablement stilpnomélane).
Tout ceci évoque une métapélite qui, à la différence des Schistes Noirs,
serait pauvre en matière organique et en pyrite. Sa situation cartographique
(cf. pl. h.t. 1, et fig. 62), n'interdit pas d'y voir un tenne profond de la série,