Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
Au microscope, un des deux échantillons recueillis pour l'analyse géochimi-
que (G83 107). que j'avais d'abord considéré comme une simple variante albitique,
a montré des phénoblastes d'albite qui pourraient pseudomorphoser des feldspaths
alcalins (fig. 19A), et des quartz à golfes de corrosion (fig. 19B), sur un fond
recristallisé en mosaïque fine de quartz-albite.
La géochimie (fig. 14B) a donné un résultat différent de ceux de ql : le rapport
Na20 / K20 y est voisin de 1, ce qui donne une norme C.I.P.W. (fig. 19) vraisemblable
pour une rhyolite alcaline, avec une dérive kératophyrique moins marquée que dans
ql. Pour ces raisons (composition, texture, et affleurement), je considère qu'il s'agit
d'une cheminée d'alimentation en matériel acide hypovolcanique.
Il est à noter que le message géochimique magmatique initial serait moins
estompé que dans ql et q2 (voir les compositions de q2 en fig. 14B), qui sont des
faciès stratiformes. La différence de composition actuellement obsemable pourrait
donc refléter celle qui existait entre du matériel volcanique non soumis ii une altéra-
tion (q), car resté dans le substratum, et des épanchements (sous-aquatiques ou subaé-
riens : ql, q2, qp) rapidement modifiés après leur émission. Dans le même odre
d'idées, la pyrite abondante de la barre qp (faciés non analysé) pourrait provenir
d'une altération rapide de roches d'épanchement en milieu sous-marin, avec des
minéralisations sulfurées. Enfin le fait que des compositions peu modifiées puissent
avoir subsisté, dans le faciès q intrusif au sein des spilites, montre que la spilitisation
est antérieure à l'intrusion acide q et ne serait pas due au métamorphisme alpin.
sv : schistes albitiqm vert pâle à patine rouille clair (épaisseur estimée à 200 m,
faciés n compris). Cette assise n'a pas de limite inférieure bien nette : elle m'a
paru émaner progressivement des faciès spilitiques et quartzeux sous-jacents, avec
des récurrences métriques de ces faciès sur quelques dizaines de mètres La limite
cartographique choisie est donc conventionnelle (pl. h.t. 21, et je l'ai également figurée
en tiretés sur les coupes (fig. 14A, p. ex.). Vers le haut, le passage à la barre quartzeu-
se q2 est rapide': à Plan Richard, sur quelques mètres, les schistes albitiques devien-
nent progressivement moins feldspathiques, plus quartzeux, en gardant une teinte
vert pâle ; aux Creux Noirs, deux passées métriques quartzeuses blanches paraissent
annoncer la base de q2, située quelques mètres plus haut.
Il s'agit de schistes vert pâle à blanc mat rouillé, à grain fin, où l'abondance
d'albite évoque des dépôts cinéritiques. Leur géochimie n'a pas été étudiée. Je la
suppose, sans preuve, proche de celle trouvée dans E, mais la richesse en albite
et les fréquents filonnets de quartz font supposer une composition un peu plus acide.
A 500 m à l'Est du Grand Tuf de Plan Séry, ces faciès SV sont plus gris, pyriteux,
ce qui pourrait annoncer les faciès des schistes noirs (sN, sG). Ceci se produirait
sous la barre q2, ou alors celle-ci manquerait localement (voir à n2, et 11.1.5.).