Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
Le détail du passage des schistes noirs au Permien (Penlccio-Parison,
1984, p. 53) montre des similitudes avec les autres coupes de ce passage dans
le massif de Bellecôte (banc vert sombre chloriteux et bancs calcareux ; arrêt
des sills ou coulées volcaniques (?) fréquents dans le substratum ; voir Guillot
et Raoult, 1984, et ce mémoire, 5 lV.3.2). Je peux ajouter que les derniers
mètres de schistes noirs contiennent des passées rouille demi-métriques de
quartzites conglomératiques, d'où la notation qq de la carte (pl. h.t. 31, pour
ce probable remaniement sur place de qq, remaniement entrecoupé d'apports
gréso- conglomératiques.
De plus cette assise basale qq peut se suivre au Sud sans variation apparen-
te d'épaisseur ni accident importants : les photographies aériennes ont été
ici largement utilisées pour en dessiner le tracé cartographique (cette possibilité
est rare en Vanoise). On notera que les contacts sont décalés par des failles
E-W, inverses et/ou décrochantes senestres, qui paraissent donc avoir le même
âge que celles du Passage de la Frête et que la schistosité associée : elles
pourraient relever aussi de la phase 3 (cf. IV.1).
Une constatation paléogéographique, déjh évoquée par Peruccio-Parison (1984,
p. 325), s'impose alors h la lecture de la carte (pl. h.t. 3) : épais de 200 m ou plus
a l'Ouest du Golet de la Vallaisonnay, le Permien manquerait complètement h moins
d'un kilomètre de là, sous le Trias autochtone des Creux de la Laisille. On peut déduire
de cette constatation l'existence au Permien de zones hautes et de zones basses :
- dans les zones basses s'est déposée une épaisse série permienne détritique (sur
laquelle le Trias moyen viendrait en concordance stratigraphique ?) ;
- dans les zones hautes, le Permien ne s'est pas déposé et/ou a été érodé avant la
transgression marine du Trias moyen ; ce dernier repose donc directement sur
le substratum antépermien.
Une étude plus poussée des caractères sédimentologiques des conglomérats
permiens (granulométrie des fragments de schistes noirs qu'ils contiennent, par exem-
ple) permettrait peut-être d'appuyer cette hypothèse. Elle implique que des mouve-
ments tectoniques ont accidenté ce secteur avant le Trias moyen. L'objet du paragra-
phe suivant est -de montrer que des traces géométriques de cette paléotectonique
pourraient avoir été préservées dans le substratum antépermien.
On pourra noter la ressemblance que ce secteur de Vanoise aurait présenté
avec les massifs cristallins externes à la même époque (Belledonne, par exemple),
où un Trias calcaréodolomitique réduit est seul présent sur le socle antéhouiller,
h quelques kilomètres de profonds grabens emplis de conglomérats permiens
(Permien dlAllevard, sur la carte géologique Domène à 1/50 000, par exemple),
ou de gypses triasiques épais (Champ-sur-Drac, sur la feuille Vizille). Cette
similitude sera reprise en compte dans le chapitre V.
iI.2.3. Géométrie antéalpine du substratum.
Selon moi les répétitions cartographiques de la barre q2 (fig. 26) ne doivent
rien a la tectonique alpine, mais seraient stratigraphiques, et peut-être contrÔl6es