Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
L'hypothèse d'autochtonie faite dans ce mémoire résulte du raisonnement suivant :
a) ces lambeaux carbonatés étaient déjà en place sur le Flanc Normal à l'issue de
la phase 1, puisqu'ils ont été plissés en style isoclinal avec lui ; b) il n'y a pas eu de
phase majeure avec chaniages avant cette phase 1. Pour appuyer l'idée qu'on a bien
là une couverture, je citerai :
- la présence de Permien entre Trias et Antépermien, autour du col de la
Chiaupe, sur une surface totale de plusieurs hectares. J'imagine mal comment
un hasard tectonique aurait pu reconstituer aussi bien la stratigraphie, en
apportant un placage de conglomérats permiens à éléments schisteux noirs,
puis un second placage de calcaires avec une intercalation métrique de gtès
peu déformé (cf. fig. 3 1 et 32). Un semblable avatar -tectonostratigraphique
aurait été engendré aussi dans la Sauvire, à plusieurs kilomètres de distance ;
- l'absence dans les contacts d'éléments étrangers, tels des témoins de Schistes
lustrés, une des nappes sous lesquelles, selon Ellenberger, ces lambeaux triasi-
ques auraient été traînés.
En faisant l'hypothèse d'autochtonie du Trias, on doit supposer qu'il est discordant.
La distribution des termes sous-jacents à cette discordance pourrait donner l'allure
de structures antéalpines affectant 1'Antépermien (voir ci-après, 5 N.5.4).
Secorde objection.- Le Permien de Friburge avait été vu par Ellenberger en
boutonnière sous 1'Antépermien retourné (fig. 7A). Mes résultats et hypothèses sur
la série antépermienne permettent de voir plutôt là du Permien à l'endroit, en syncli-
nal (fig. 7B). Au sein du Permien seul, on n'avait auparavant guère de preuves de polari-
té. Cette absence de preuves a été admise par Pemccio-Parison (1984, p. 90), qui
a choisi cependant de voir ce Permien à l'endroit, en synclinal.
Je pense que l'aspect le plus surprenant de ce Permien est son épaisseur considé-
rable par rapport à celle du Permien visible presque tout autour (au moins 200 m
au cœur du synclinal, contre 10 m au S et au N W, O m au NE et à l'El. Toutefois l'am-
pleur des éventuels rapprochements alpins, comme l'épaisseur initiale du Permien
sont difficiles à évaluer. De plus la base du Permien comporte d'épais quartzites con-
glomératiques, qui pourraient témoigner de la proximité de reliefs émergés (alimenta-
tion par coulées de débris ?). Il me paraît raisonnable, pour des sédiments réputés
continentaux, d'admettre qu'on avait là un graben (allongé EW ?), ou une simple vallée
creusée dans les Schistes Noirs (torrent ou oued, avec aval vers I'W, vers le bassin
de la Roche de Mio et le grand fossé houiller ?).
4J - On peut trouver surprenant le fait d'admettre entre Flanc Inverse et Mont
Poumi l'identité des Permiens à cause de leur continuité cartographique, alors qu'on
la refuse entre Roche de Mio et Flanc Inverse (cf. discussion du 3). A nouveau, les