Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
IV.4. HYPOTHESES SUR LES RELATIONS DE LA VANOISE AVEC LA ZONE
HOUILLERE ET LA "NAPPE DES GYPSES".
IV.4.1. Introduction. Les limites d'unités.
Les observations réalisées sont résumées dans les figures 63 A 66. L'essentiel
des interprétations est donné dans leurs légendes, et illustré par les coupes 10 à 14
et BB (pl. h.t. 5). La lithostratigraphie de la zone houillère, que je n'ai pas étudiée,
est décrite sommairement (fig. 5). d'après les données de Fabre (1961). Les raisonne-
ments font souvent référence aux résultats précédents.
En Vanoise, le chevauchement de 1'Aliet (cf. iV.2.2 et fig. 53 à 55) est jalonné
de roches broyées et minéralisées postérieurement à l'acquisition de la schistosité
S2. Il aurait pu fonctionner en même temps que des failles décrochantes N-S, lieux
de flexures pour cette surface de chaniage. Ces caractères sont à mon avis à rappro-
cher des faits observables le long du contact Vanoise -zone houillère (fig. 63 à 66).
contact qui, pour son état actuel, pourrait donc lui aussi dater de la phase 3.
Dans cette portion du secteur étudié, d'altitudes moindres que Bellecôte et
souvent couvert de forêts denses, les observations éparses que j'ai pu faire m'autorisent
à trois conclusions :
- qu'il s'agisse de contacts anormaux majeurs ou mineurs, les contacts mécaniques
entre Vanoise, "Nappe des gypses", et zone houillère seraient de phase 3 (IV.4.2).
idée qui permettrait d'expliquer la genèse des gisements de galène argentifère
(IV.4.4) ;
- les gypses et cargneules de La Plagne sont peut-être allochtones, à l'instar
des Schistes lustds du Mont Jovet qu'ils supportent, et les intégrer à la "Nappe
des gypses" serait alors justifié ; mais on doit aussi envisager l'éventualité
de leur parautochtonie, situation qui semble la plus probable pour le reste
du matériel triasique écaillé jalonnant le contact entre Vanoise et zone houil-
lère (IV.4.3) ;
- les ~nei& du Sapey-Peisey représenteraient un socle anténamurien, accolé
tectoniquement à la série houillère avant le dépôt du Permotrias (IV.4.5).
Les critères lithostratigraphiques retenus pour dessiner les limites d'unités,
tout comme en Vanoise (fig. 49), portent avant tout sur les épaisseurs et les lithofaciès
des assises permiennes. On a, dans le terrain représenté en figure 65, trois Permiens
diffkrents (voir aussi la carte, pl. h.t. 1) :
- rt (zone houillère) : 20 m à 50 m de séricitoschistes vert pâle, violets, ou gris, à
passées microconglomératiques f eldspathiques, régulièrement surmontés par le
Werfknien ; ce Permotrias, quoique souvent broyé en compagnie du Werfénien,
semble en grand en position normale, et coifferait indifféremment, et en discordance,
le Houiller ou les Gneiss du Sapey-Peisey ; il est donc rattaché à la zone houillère,
dont la série serait normale et en grand encore subhorizontale ;