Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
On notera la multiplicité des modes pour certaines teneurs. Il est probable
que l'effectif insuffisant de l'échantillonnage y est pour beaucoup dans certains
cas. Mais par comparaison avec les sills des Schistes Noirs, la dispersion de l'ensem-
ble est évidente dans les histogrammes.
Deux roches plutoniques, les anorthosites et les gabbros, sont citées, les
premières car elles sont parmi les rares roches magmatiques à comporter des
teneurs en Al203 aussi élevées que certains faciès présents ici, les seconds pour
tenir compte de l'hypothèse, impossible à exclure totalement, qu'on aurait là
une masse intrusive proprement plutonique. Toutefois cette éventualité est rendue
improbable par la grande hétérogénéité constatée, faciologique comme
géochimique, et par la spilitisation de ces roches, spilitisation dont le faciès
ri A (cf. IïI.2.2.) représenterait un extrême. Ces faits évoquent plutôt un contexte
éniptif ou hypovolcanique, avec fort hydrothermalisme.
Cette spilitisation se manifeste de façon semblable à ce que j'ai décrit
dans les sills (substitution apparente de Na à K, baisses des teneurs en Si et Ca),
et tend à indiquer un milieu similaire (marin ?).
Le diagramme (RI, R2) (fig. 471, utilisable avec les mêmes réserves que
pour les sills (car Ca, Si, et les alcalins, y sont pris en compte), montrerait surtout
la spilitisation de ces basaltes. Si on se limite au faciès principal ( ri , ronds noirs
en fig. 47). on note cependant, comme pour les sills, un apparent alignement
sous la droite Ri = R2, parallèlement à celle-ci, qui dénoterait une tendance
tholéiitique. Dans le diagramme (Ti, M ~ / F + Mg) ~ (fig. 48). on a la confirmation
du caractére tholéiitique de l'ensemble (sauf pour ri A, qui n'est probablement
pas une roche magmatique), mais aussi une indication supplémentaire : il semble
s'agir d'une limée distincte de celle des sills étudiés précéclemment ; les faciès
de roches vertes de la masse magmatique médiane sont dans l'ensemble moins
riches en titane (voir aussi l'histogramme du titane, fig. 40).
On se rapprocherait de tholéiites de type II (selon Marchal et Ohnenstetter,
1984). dont la teneur moyenne en Ti02 est 0.67%. Pour Ploquin (comm. person-
nelle), ces roches rappellent des tholéiites de type II, d'arc insulaire immature.
La masse magmatique médiane aurait donc un cachet géochimique différent
de celui des sills, mais évoquerait déjà un contexte de croûte océanique.
IïI.3.4.c. Faciés particuliers.
- Pour les faciès u /, et u / , on notera que certains points figuratifs dans
ce même diagramme (fig. 435 se rapprochent de a /, et a On pourrait
en effet penser que ces quatre groupes de filons ou s#ls "sombresn, riches en
fer, sont de la même génération. Mais les faits de terrain sont insuffisants
pour confirmer cette idée. Il me parait improbable, du fait de l'état de déforma-
tion (au moins deux schistosités pénétratives), qu'on puisse un jour suivre à