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Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

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tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010<br />

Le diagramme (Al, Ti) (fig. 44) montre une corrélation positive entre ces<br />

<strong>de</strong>ux teneurs pour les 45 échantillons <strong>de</strong> Schistes Noirs (r = 0,704) : le titane<br />

parait lié à la phase alumineuse. Ce diagramme suggère <strong>de</strong> plus une certaine<br />

stabilité <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux teneurs pendant toute la durée du dépôt <strong>de</strong> ces centaines<br />

<strong>de</strong> mètres <strong>de</strong> pélites. On aurait là un matériel très typé, signe <strong>de</strong> conditions paléo-<br />

géographiques stables pendant un laps <strong>de</strong> temps notable.<br />

La minéralogie primitive <strong>de</strong> ces pélites n'est plus accessible à l'observation<br />

directe (aux rayons X, par exemple) du fait du métamorphisme alpin. Les diagram-<br />

mes (Q, A) et (Q, FI (fig. 45 et 461, où sont pris en compte Si, Al, Na, K, et Ca,<br />

peuvent néanmoins servir à estimer les proportions <strong>de</strong>s différents minéraux,<br />

sous l'hypothèse, certainement simplificatrice mais inspirée <strong>de</strong> la minéralogie<br />

actuelle, que le matériel comprenait essentiellement du quartz, <strong>de</strong>s feldspaths,<br />

et <strong>de</strong>s illites ou muscovites. Dans ces <strong>de</strong>ux diagrammes, les Schistes Noirs sont<br />

disposés sur une ligne reliant la muscovite (ou illite) à un point du segment quartz-<br />

albite (une fois encore, cette disposition parait exclure toute albitisation post-sédi-<br />

mentaire, qui se serait traduite par une dispersion orientée vers le point figuratif<br />

<strong>de</strong> l'albite). On peut en déduire la composition modale suivante : 0% à 30% <strong>de</strong><br />

muscovite (ou illite), 70% à 100% <strong>de</strong> quartz + albite, avec environ <strong>de</strong>ux fois plus<br />

d'albite que <strong>de</strong> quartz.<br />

Pour Ploquin (comm. orale), cette prédominance d'une association <strong>de</strong> quartz<br />

et d'albite en proportions constantes (rapport A ~ / Q à peu ~ près constant, proche<br />

<strong>de</strong> 2) montrerait que la source <strong>de</strong> ce matériel était <strong>de</strong> nature dacitique, ou en<br />

tout cas magmatique (plagiogranite, trondhjémite, ou kératophyres quartziques).<br />

Cette hypothèse sous-entend qu'on aurait là un matériel volcanique chimiquement<br />

à peine modifié, si ce n'est par un apport minoritaire argileux (contenant les<br />

zircons <strong>de</strong> roches calco-alcalines ou <strong>de</strong> migmatites découverts par Peruccio-<br />

Parison, 1984). Les Schistes Noirs seraient <strong>de</strong>s métacinérites, ou bien les produits<br />

d'une érosion peu dégradante sur un matériel volcanique dacitique. Pour sa part,<br />

Peruccio-Parison ( 1984) a considéré que le matériel-source consistait plut Ôt<br />

en basaltes andésitiques, dont les plagioclases auraient été décalcifiés, mais<br />

Ploquin (comm. orale) est d'avis que les dégradations chimiques sédimentaires<br />

alors nécessaires sont peu vraisemblables.<br />

On arriverait ainsi à justifier la teneur élevée en sodium <strong>de</strong> ces sédiments.<br />

Voir dans les Schistes Noirs un matériel volcanique ou magmatique à peine modifié<br />

chimiquement me semble cependant hasar<strong>de</strong>ux. Une érosion produisant un matériel<br />

fin, même sous climat périglaciaire, n'aurait eu que peu <strong>de</strong> chances <strong>de</strong> respecter<br />

aussi bien le chimisme <strong>de</strong> roches-mères volcaniques. Une érosion proximale vis-à-<br />

vis du bassin <strong>de</strong> sédimentation (hypothèse <strong>de</strong> Peruccio-Parison, 19841, et qui

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