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Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

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tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010<br />

Malgré cet aspect, on voit toujours au microscope une nette foliation,<br />

contournant les actinotes : sur un fond <strong>de</strong> chlorite pâle, <strong>de</strong>s granules <strong>de</strong><br />

clinozoizite, <strong>de</strong> sphène, <strong>de</strong>s aiguilles d'actinote, marquent la foliation. L'albite<br />

et le quartz sont xénomorphes, mal dif férenciables. Les actinotes<br />

porphyroblastiques sont souvent allongées parallèlement à cette foliation,<br />

parfois groupées en amas ou en arcs composites (arcs polygonaux). Elles ont<br />

un pléochroïsme vert pâle, mais leur cœur peut être un peu plus roux. Le<br />

leucoxène forme souvent <strong>de</strong>s amas à contour subhexagonal, à cœur brun sombre<br />

(rouille en lumière réfléchie) ou opaque (éclat métallique gris en lumière<br />

réfléchie), qui pourraient mimer d'anciens porphyroblastes <strong>de</strong> titanomagnétite.<br />

Les amphiboles semblent pseudomorphoser d'anciens minéraux ferromagnésiens<br />

(pyroxènes, hornblen<strong>de</strong>s, ou olivines). Mais je n'ai jamais remarqué <strong>de</strong><br />

pseudomorphose indubitable <strong>de</strong> pyroxène, comme Ellenberger (1 9 58 ; p. 120<br />

et citation précé<strong>de</strong>nte) en signale dans <strong>de</strong>s faciès similaires. Cette texture<br />

peut être considérée comme palimpseste d'une ex- texture doléritique, à<br />

porphyroblastes ferromagnésiens mais sans plagioclases;<br />

Le lacis filonien secondaire <strong>de</strong> ces masses est peu net, mais caractéristique<br />

par rapport à celui <strong>de</strong>s formations précé<strong>de</strong>ntes: il n'y a plus <strong>de</strong> filons <strong>de</strong> quartz,<br />

seulement <strong>de</strong>s fentes décimétriques contournées, mises en creux par l'érosion, d'un<br />

carbonate spathique beige. Ceci s'accor<strong>de</strong> avec la nature basique <strong>de</strong> cette roche,<br />

où ces filons pourraient d'ailleurs être anté-alpins, rappelant ceux connus dans les<br />

séries ophiolitiques.<br />

La composition <strong>de</strong> ri, dans ce secteur, n'a fait l'objet que <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux analyses<br />

pour le faciès décrit ci-<strong>de</strong>ssus (G83 021, G83 053 ; loc. fig. 9, valeurs fig. 14). J'y<br />

ai ajouté l'analyse d'une passée (filon ? enclave ?) vert sombre à grain plus fin, trouvée<br />

en éboulis à Plan Richard (G83 0381, et l'analyse fournie par Ellenberger (E 16 ; voir<br />

citation précé<strong>de</strong>nte). Ces données sont tout à fait acceptables pour <strong>de</strong>s roches d'origine<br />

magmatique. Mais l'hétérogénéité <strong>de</strong>s faciès et <strong>de</strong>s compositions (même pour les<br />

<strong>de</strong>ux échantillons similaires par leurs faciès, G83 021 et G83 0531, et le faible nombre<br />

<strong>de</strong> données, limitent la portée <strong>de</strong>s interprétations. Je crois pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> qualifier ces<br />

masses ri <strong>de</strong> complexes laccolitiques hypovolcaniques. Leur épaisseur (hectométrique)<br />

laisse supposer <strong>de</strong>s différenciations locales précoces (cumulat ? enclaves ?) ou tardives<br />

(filons ? autométamorphisme ?), qui suffiraient à expliquer les variations <strong>de</strong> composi-<br />

tions et <strong>de</strong> faciès.<br />

J'ai cartographié <strong>de</strong>ux autres complexes équivalents (faciès et position stratigra-<br />

phique comparables), à la Pointe <strong>de</strong>s Char<strong>de</strong>s (11.2) et à la Pointe <strong>de</strong> Friolin (11.3).<br />

Un troisième (la Sauvire, au SE <strong>de</strong> Champagny) a été étudié par Peruccio-Parison<br />

ik<br />

(1984), qui y a vu <strong>de</strong>s ophiolites. Les 34 analyses dont je dispose ainsi (dont 16 dues<br />

au <strong>de</strong>rnier auteur cité et à Ellenberger, 1958) permettent <strong>de</strong> mieux cerner la variété<br />

<strong>de</strong> ces complexes (ch. III) tant sur le plan géochimique que sur le plan pétrographique.<br />

Leur position dans la série serait constante, leurs masses étant toujours à proximité<br />

<strong>de</strong>s schistes noirs, dont les sépare la barre quartzeuse q2. Je suis enclin à y voir<br />

(*) : cf. 111.1.2

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