Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
Dans la suite de ce chapitre, je ne reprends pas les distinctions opérées
par Peruccio-Parison (1984) entre grès, grauwackes, arkoses, schistes charbonneux,
voire "schistes verts d'origine indéterminéen. Ayant été conduit à une reconstitu-
tion lithostratigraphique différente (cf. III.1.2.), j'ai utilisé la carte géologique
de cet auteur, et ses descriptions d'échantillons analysés, pour attribuer chacun
de ceux-ci à un des faciès du "log" proposé (fig. 33, et tabl. 4). Le fichier des
analyses a été remodelé dans ce sens (annexe 2). Ce classement figure également
dans les histogrammes (fig. 36 à 41). On notera que les différences chimiques
sont faibles entre les divers faciès.
Si l'ensemble fournit, pour chaque majeur considéré, des modes assez
nets, il n'en serait plus de même en prenant en compte chaque faciès isolé-
ment : à mon avis, cela serait dû principalement au faible effectif de chaque
lot d'analyses.
De plus, aucune différence chimique significative ne m'est apparue
entre les sites d'échantillonnage, qu'ils correspondent ou non à la même
unité tectonique. Ainsi les schistes de la Roche de Mio et ceux de Bellecôte
(unités tectoniques alpines délimitées en fig. 8) formeraient un continuum,
ce que suggéraient déjà leurs similitudes de faciès (cf. II.3.).
Outre de possibles cinérites, vert pâle, les Schistes Noirs contiennent de
nombreuses passées de roche massive vert sombre, généralement d'épaisseur
métrique. La chimie de ces "sills" (nom de terrain) est étudiée ci-après (III.3.3.).
On doit retenir, pour l'interprétation de la chimie des Schistes Noirs, que la mise
en place de ces roches vertes, comme leur présence au cours de la diagenèse
et du métamorphisme, ont pu favoriser certaines modifications chimiques de
leur encaissant. Je n'ai cependant pas les éléments qui me permettraient d'appuyer
ces conceptions. Un échantillonnage plus précis (cœur, bordure, encaissant proche
d'un sill), répété sur plusieurs sills, serait nécessaire par exemple pour apprécier
la portée d'une éventuelle adinolisation, ou mesurer les migrations métasomatiques
lors du métamorphisme alpin.
Un autre facteur qui pourrait avoir guidé des modifications chimiques serait
la présence de matière organique et de pyrite. On peut supposer que lors de toute
élévation de température (métamorphisme thermique lié aux sills, ou métamor-
phisme alpin), l'abondance de composés organiques et de soufre a pu donner des
pressions de fluides élevées, et donc favoriser la mobilité chimique. Là encore,
ces facteurs mériteraient une étude plus spécialisée, comme d'ailleurs les implica-
tions proprement sédiment ologiques de la présence de charbons, ou de couches
à aspect similaire.
Schade (comm. orale de J. Fabre) a étudié le spectre de diffraction
des rayons X par la matière organique d'un "charbon" de la Pointe des
Chardes. Son degré d'évolution métamorphique montrerait que le matériel