Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
W. CARACTERES CHIMIQUES DES PRINCIPAUX FACIES.
m.3.1. Histopammes et dia-mmes utilisés.
Pour huit majeurs (Si, Al, Fe, Mg, Ca, Na, K, Ti), des histogrammes (fig. 36
B 41) montrent les teneurs les plus fréquentes des oxgdes correspondants, d'une
part dans les Schistes Noirs et leurs sillg d'autre part dans le reste de la série
(maclse magmatique médiane, et partie inférieure de la série). Ceci permet de
comparer ces roches à quelques moyennes mondiales.
Le phosphore, le manganèse, et les éléments-traces, n'ont pas fait
l'objet d'une étude détaillée. Phosphore et manganèse sont peu abondants :
Mn0 titre en moyenne 0.138% avec un écart-type de 0.074% ; pour P205,
on a de même 0.209% + 0.199%. Leur abondance serait, en première analyse,
inversement proportionnelle à la teneur en SiO2. Cobalt, cuivre, nickel,
et chrome, allant de 50 à 75 p.p.m. dans les Schistes Noirs, atteignent 75
à 100 p.p.m. dans les roches vertes. Le baryum varie de moins de 200 p.p.m.
dans ces dernières à des teneurs entre 400 et 700 p.p.m. dans les Schistes
Noirs. Strontium et vanadium vont de O - 200 p.p.m. (Schistes Noirs) à
300 p.p.m. (roches vertes). Quand au rubidium, son abondance semble calquée
sur celle du potassium. Au total, ces éléments sont peu discriminants, ou
font double emploi avec d'autres, dans la différenciation chimique des faciès.
Les figures 42 à 48 sont des diagrammes binaires où interviennent deux
ou plusieurs des 8 majeurs précédents. Les unités utilisées sont les milliatomes-
grammes pour 100 g de roche. Rois problèmes y sont étudiés :
- le problème des alcalins. La richesse en sodium de la majorité des roches étu-
diées est manifeste dans les diagrammes (A1/3-Na, A1/3-K) et (Na/Al, K/AI)
(fig. 42 et 43). Il faut déterminer si ces anomalies sont dues à une mobilité
de K et Na, ou si elles proviennent d'un héritage antémétamorphique.
- la nature des roches oridnelles. Le diagramme (Al, Ti) (fig. 44) permettrait
de confirmer l'origine sédimentaire des Schistes Noirs. Les diagrammes (Q,
A) et (Q, F) (fig. 45 et 46) où sont pris en compte Si, Na, K, Ca, et Al, me
serpent à affiner ce diagnostic en précisant la source des alcalins : une influence
volcanique (chàrge quartzo- f eldspa thique) est probable, influence qui serait
par contre exclusive dans les roches quartzeuses (q, ql, q2) ;
- les limées ma~matiques. Le diagramme (RI, R2) (fig. 47 ; de la Roche et al.,
1980) utilise Si, Al, Fe, Mg, Ca, Na, et K ; le diagramme (Ti, Fe/Fe + M )
(fig. 48) est dérivé du diagramme (Ti02, Fe0 total/Mg0) de Miyaahiro (1978)
suivant les conseils de Ploquin (comm. orale). Chacune de ces représentations
indique le caractère tholéiitique de la majorité des roches vertes, mais aussi
qu'on a eu deux épisodes magmatiques basiques géochimiquemen t différents,
qui ont donné deux faciès à situations lithostratigraphiques distinctes : la
formation des gabbros serait en effet antérieure au dépôt des Schistes Noirs,
par rapport auquel les sills sont synchrones ou postérieurs (fig. 33).
Le choix de ces représentations (histogrammes et diagrammes) est un essai,
personnel, de synthèse de diverses écoles de pensée. En France, suivant les concep
tions de chercheurs nancéens (de la Roche, 1968, 1972, 1978 ; de la Roche et