Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
considéré n'a jamais subi de réchauffement à des températures excédant
celles du faciès des schistes verts (250°C à 300°C).
Du fait de ces nombreuses inconnues, mon interprétation du chimisme des
Schistes Noirs se veut prudente, et est probablement schématique. Je propose
d'y privilégier la recherche des sources du matériel sédimentaire, en considérant
qu'il s'agissait à l'origine de sédiments pélitiques.
III.3.2.b. Faits géochimiques, interprétations.
On pourra comparer ci-dessous la composition des Schistes Noirs à deux
moyennes mondiales (références en annexe 3). Le motif de ces rapprochements
est exposé ensuite. Les éléments considérés sont rangés par ordre de mobilité
croissante lors du métamorphisme. Les modes indiqués sont ceux relevés dans
les histogrammes (fig. 36 41) :
élément en
% d' oxyde
Schistes Noirs : O
mode(s) sur 14,s 0,8 6 67 2,s 2 4 1
45 analyses 3
moyennes mondiales :
shales océaniques 16,7 0.78 6.9 58.9 2,6 2.2 1,6 3.6
dacite 16,7 0.64 5.5 63,6 2.1 5,5 4.0 1.40
La silice et la soude sont plus abondantes dans les Schistes Noirs que dans
le shale de référence, au détriment apparent d'autres éléments (Al, Fe, et surtout
K). On aurait ici des métapélites sodiques et quartzeuses. Leur similitude est
plus nette avec les dacites, il cause notamment des alcalins. Il convient donc
de rechercher si ces teneurs en alcalins auraient pu être acquises postérieurement
au dépôt.
Dans les diagrammes choisis pour l'étude des alcalins (fig. 42 et 431, les
Schistes Noirs forment des groupements étirés entre le shale de référence et
l'albite. Mais peu de points s'écartent de ces groupements : il n'y a guère de traces
d'un enracinement près du shale de référence, ni d'une dérive vers le pôle albite.
Il est donc probable que ces sédiments possédaient, avant toute diagenèse ou
tout métamorphisme, ii peu près leurs teneurs actuelles en alcalins (d'autres
constatations faites au 11.1.5. vont dans le même sens : une albitisation générale
n'aurait pas épargné certains niveaux stratigraphiques, toujours les mêmes). La
proportion de matériel phylliteux de type illite ou muscovite (porteuses de
potassium) devait donc être faible dans ces pélites.