Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
la trace un appareil filonien, pour vérifier par exemple qu'il aurait traversé
les gabbros, l'assise q2, puis les Schistes Noirs. Je n'ai pu observer en continuité
de lentille de ces faciès vert sombre ( a) sur plus de quelques décamètres.
De plus, les "sillsn dans q2 présentent une apparente carbonatation (fig. 14B,
tabL 2 et tabl. 3), que j'ai rapprochée des anomalies chimiostratigraphiques
de la barre q2 (II.1.S.c). Ces roches vertes auraient été présentes avant le
dépôt des Schistes Noirs, et n'auraient donc aucune parenté avec les sills de
ces derniers.
- Quant aux "gabbros blancs" ( 9 t), leurs similitudes chimiques avec les anorth*
sites (sans similitudes de gisement) me conduisent à y voir des faciès d'accumula-
tion de plagioclases. De tels faciès sont connus en coulées volcaniques (Verriez,
1980 ; Baker in Girod, 1978, p. 147), où ils résulteraient de phénomènes cumula-
tifs a l'intérieur des chambres magmatiques (descente des minéraux ferrotitanés,
ségrégation vers le haut des plagioclases). Cette interprétation n'est pas contra-
dictoire avec l'aspect actuel de ce faciès : il pourrait s'agir d'une saussuritite,
à grain très fin, grain identique à celui des plagioclases saussuritisés de la
figure 20 (je préfère cette explication, plutôt que faire de ce faciès un représen-
tant isolé d'une hypothétique lignée calco-alcaline, lignée où l'on a aussi des
teneurs élevées en Al).
L'hétérogénéité, tant faciologique que géochimique, de la masse magmatique
médiane peut donc s'expliquer en considérant que c'est un empilement de roches
volcaniques ou hypovolcaniques, où diverses variations ont pu s'additionner. Selon
les cas on aurait eu des processus cumulatifs, deutériques, hydrothermaux, aut*
métamorphiques, complétés par l'altération (sous-marine ?), le tout avant le
métamorphisme alpin.
III.3.5. Roches quartzeuses (q, ql, q2) et roches vertes de la partie inférieure
de la série ( E 1.
Les échantillons dont je dispose sont moins nombreux que précédemment :
chacun de ces faciès n'a fait l'objet que de deux à six analyses. Cette étude est
donc préliminaire. Elle est hypothéquée de plus par des problèmes structuraux
qui rendent délicates les corrélations lithostratigraphiquea Par exemple, ql
et E ont été échantillonnés conjointement car ils forment des alternances métri-
ques, mais sur deux sites éloignés, sans que je puisse assurer l'équivalence lithostra-
tigraphique des deux portions de série (le premier site est Plan Richard : six
prélèvements, dont 3 pour ql ; cf. fig. 9 ; le second site est dans la vallée du
Ponturin, où affleure vraisemblablement la série du Mont Pourri ; cf. II.2.1, an-
nexe 1, et chap. IV).
Les roches vertes analysées ( E ; 6 analyses) ont des faciès variés (cf.
annexe l), mais sont riches en soude vis à vis des précédentes (fig. 421, ce dont
témoigne d'ailleurs la fréquence d'amphiboles bleues. Les histogrammes (fig. 36
à 41) montrent, en moyenne (ou en modes, quand ils sont nets) :