Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
IL4. CONCLUSIONS DE L'ETUDE LITHOSTRA'IIGRAPHIQUE
Une synthèse des résultats obtenus dans ces trois secteurs me permet de propw
ser, en figure 33, une colonne lithostratigraphique pour 1'Antépermien du massif
de Bellecôte. Cette reconstitution me sert de base pour les études géochimiques
et structurales, comme pour les comparaisons avec les séries d'autres massifs. Cette
colonne montre trois groupes :
- la partie inférieun? de la &e serait un empilement de roches ignées basiques
( B ) à composition spilitique, avec des intercalations acides sodiques subordonnées
(QI) ; les phénomènes intrusifs y seraient peu développés (q)';
- la masse magmatique médiane est encore un groupe d'origine ignée "bimodai"
(basique-acide), avec d'épais laccolites gabbrodioritiques ( ri 1, souvent surmontés
d'épanchements acides (Q) ; ceux-ci se distinguent des précédents par leur richesse
en quartz (caractère probablement acquis secondairement) ; localement le sommet
des gabbros montre des faciès basiques blancs ( rl 2), évoquant des accumulations
de feldspaths dans le magma encore liquide ;
- les Schistes Noirs (sN, SG, A, S, sR) sont des sédiments fins quartzoaibitiques riches
en matière organique, localement charbonneux et pyriteux ; l'albite indiquerait
par son abondance un apport volcanodétritique dominant ; on peut voir dans les
passées vertes (w/sN, sy/s~) les cinérites issues de ce volcanisme ; des roches
vertes riches en fer sont intercalées, en sills ou en coulées, à tous les niveaux
de ce dernier groupe ( a /qq, u/sR).
La fréquence des roches vertes dans 1'Antépennien est un des critères qui
permettent de le différencier du Permien, et de placer une discordance il la base
de celui-ci. Les discordances figurées dans 1'Antépermien sont hypothétiques : ces
coupures évoqueraient plutôt des lacunes (base de qq), voire des décollements alpins
(base de A).
Certains faciès représentés en figure 33 n'ont pas encore été évoqués. Le socle
présumé de cette série ( 5) n'affleurerait pas dans Bellecôte (cf. III.2.1). Le faciès
ri A, connu uniquement au sein des gabbros de Friolin, serait le témoignage d'un
hydrothermalisme albitisant post-magmatique (cf. III.2.2).
Enfin cette colonne, simplificatrice, peut ne pas refléter fidèlement certaines
des successions observées (fig. 26, par exemple), ni les interprétations différentes
qu'on pourrait en faire (voir la rubrique ri 2 à la fin du i'I.1.4). Considérer comme
stratifié en grand l'An tépermien de Bellecôte est un postulat discutable dans le détail,