Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
trace de mylonites. Il y a une certaine accordance tectonique, car la schistosité
S2 semble identique en attitude de part et d'autre du contact. Je suppose, sans
autre preuve, que le contact entre les deux unités aurait rejoué en phase 2, segmen-
tant la bande mylonitique.
Il se peut aussi que les faciès schisteux s n'aient donné prise à la myloni-
tisation que sur une faible épaisseur (?), ou que le contact passe plus bas
ou plus haut (au sein des gabbros ? entre A et s ?) et qu'il faille donc revoir
quelque peu les limites proposées aux unités (fig. 49A). De plus A et s n'ont
pas une position claire vis-à-vis du Flanc Normal (11.3.5).
M : roches vert sombre à vert-de-gris pâle (à variations insensibles de teinte),
à feuilletage S1 (mm à cm) n@s par S2, à grain très fin, à text- mi-*
pique m ylonitique.
Leur limite supérieure n'est pas franche. Au sein des roches vertes rubanées
et plus massives surincombantes ( E ), existent déjà des bandes décamétriques
schisteuses, vert pâle, parallèles à So- 1, lardées d'yeux de quartz. Progressivement,
sur 100 m à 200 m, l'étirement des roches semble s'accentuer pour aboutir au
faciès homogène M, vert sombre, où le rubanement de e aurait disparu.
A leur base et se rattachant donc au Flanc Inverse j'ai trouvé des gabbros
( s ) vert bleuté clair (fig. 59). apparemment peu étirés : on retrouve les porphyre
blastes d'amphibole caractéristiques de ce faciès.
C'est au microscope que la nature mylonitique de M est nette. La
texture finement rubanée, à cristaux très petits de quartz et chlorite, montre
des filets fusiformes où peuvent abonder albite, épidote, sphène, carbonate,
actinote (fig. 58). Je rappelle qu'habituellement l'actinote ne se trouve
qu'au sein de métabasites pauvres en quartz, où elle pseudomorphoserait
les porphyroblastes ferromagnésiens d'une ex-paragenèse magmatique.
Ici son habitus fibreux ou fusiforme est d'origine tectonique (fig. 58B),
et elle est au sein d'une roche riche en quartz. Cette juxtaposition provien-
drait d'une mylonitisation en conditions thermodynamiques correspondant
au faciès des schistes verts. On notera qu'il n'y aurait pas eu ici le "rééquili-
brage thermiquen proposé par certains auteurs (dont récemment Platt et
Lister, 1985) entre les phases 1 et 2, puisque ces mylonites ne présentent
pas de traces de nucléation postcinématique.
Les données microstructurales relevées dans deux coupes (crête de la Cicla,
et arête sous la fourche du glacier de Pépin : fig. 56) sont utilisées dans la reconsti-
tution schématique proposée (fig. 60). La foliation mylonitique est affectée de
plis semblables décimétriques, dont le plan axial paraît être S2 (fig. 59). Ceci
indiquerait que cette mylonitisation est antérieure à la phase 2. D'autre part,
la foliation des mylonites serait parallèle au rubanement stratigraphique des
assises voisines, tant sus que sous-jacentes, d'où les désignations respectives
Si et SO-1. Ces dernières seraient fortement pentées au Sud, et par endroits
verticales. Je suppose que ces mylonites, engendrées avec Si presque à plat lors
de la phase 1 (comme SO-1 paraît l'être, plus au Sud, dans le secteur de Plan