Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
franchement discordante sur llAntépermien. Par conséquent, ce dernier aurait
été fortement tectonisé avant le Permien. La série antépermienne comprendrait
les gabbros ri , la barre q2, les schistes noirs qq, puis des termes (A et B) plus récents
(?), témoignant d'influences détritiques plus variées (?) qui pourraient être discor-
dants (??) sur les précédents.
Ces conclusions doivent être considérées comme des choix en partie arbi-
traires, car les contacts qu'il faudrait avoir observés sont tous masqués. Ainsi,
on ne peut certifier l'autochtonie de la couverture, ni son âge permotriasique,
autour du col de la Chiaupe. La tectonisation antépermienne de son substratum
ne peut donc être assurée. De même, les assises A et s, qui sont en contact tectoni-
que alpin avec les formations voisines partout où j'ai pu obsemer leur limite (à
1'E et au SE, hors de ce secteur), pourraient être allochtones vis-à-vis de leurs
voisines ici aussi (et être alors considérées comme une klippe de l'unité de la Roche
de Mio ?).
S'il est représenté ici, le flanc normal est très aminci tectoniquement, par
l'orogenèse alpine, en contact par une zone mylonitique d'âge alpin avec l'unité
suivante.
- l'unité en série inverse dite "flanc inverse", avec une succession antépermienne
corrélable à la succession-type de Plan Richard (gabbros ri , barre quartzeuse
92, schistes noirs qq), et un Permien épais.
- l'unité de la Roche de Mio chamiée, probablement plus tard, sur les deux précéden-
tes, où schistes antépermiens (schistes noirs s.1. ?), Permien, et Werfénien, sont
tous trois épais. Les schistes antépermiens SR de cette unité pourraient être consi-
dérés comme plus récents que les schistes qq, A, et s, si on admet une corrélation
inverse entre l'épaisseur du Permien et l'importance de l'érosion antépermienne :
c'est l'hypothèse retenue pour dessiner la colonne reconstitutive synthétique de
la figure 33.
Le secteur du col de la Chiaupe montrerait deux unités dont les séries sont
relativement simples à déchiffrer (flanc inverse, et Roche de Mio), et un troisième
ensemble (le flanc normal) où toute l'interprétation est appuyée sur une seule hypo-
thèse : le repos en discordance stratigraphique du Permien (?) et du Trias (?) sur
1'Antépermien. Cette hypothèse est impossible à prouver (même si la situation ressem-
ble fort à ce que l'on constate ailleurs dans Bellecôte). Si on l'admet, ses conséquences
sont notables : on aurait ici mis en évidence une phase orogénique plicative (?) anté-
permienne. Cette idée pourra sembler moins déraisonnable si un jour on arrive à
prouver que llAntépermien de Bellecôte est antérieur aussi au Houiller. Cela ne
résoudrait pas pour autant les problèmes structuraux alpins : il serait risqué de tirer
de cette étude locale, d'un secteur où passent tant de contacts anormaux aussi impor-
tants que peu visibles, des conclusions définitives au plan lithostratigraphique.