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Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

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tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010<br />

IV.4.4. Applications possibles à la prospection minière.<br />

Les mines <strong>de</strong> plomb argentifère <strong>de</strong> La Plagne et <strong>de</strong>s Lanches ont été implantées<br />

dans le Werfénien broyé entre les cargneules et le Permotrias, généralement encore<br />

adhérent stratigraphiquement (et discordant) sur le substratum <strong>de</strong> Gneiss du<br />

Sapey-Peisey ou <strong>de</strong> conglomérats <strong>de</strong> l'Assise <strong>de</strong> Courchevel. Puisque la phase 3 est<br />

marquée en <strong>Vanoise</strong> par <strong>de</strong>s minéralisations (fig. 11, faciès m), il me semble que les<br />

concentrations qui ont été exploitées ici poufiaient elles aussi résulter <strong>de</strong> cette phase 3.<br />

En ce cas, pour une éventuelle prospection, il faudrait à mon avis chercher<br />

d'abord aux intersections du niveau porteur (le Permotrias, ou la base du Werfénien,<br />

d'après Rogel, 1961) avec les systèmes <strong>de</strong> failles verticales décrochantes (?) évoquées<br />

précé<strong>de</strong>mment. En effet c'est à leur intersection.avec le charriage qu'on peut s'attendre<br />

à trouver les concentrations les plus intéressantes, car ce seraient les sites les plus<br />

favorables aux gros débits <strong>de</strong> flui<strong>de</strong>s minéralisateurs. Des observations sur la position<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux gisements déjà connus viennent appuyer cette idée.<br />

En surface, à l'aplomb <strong>de</strong> la mine <strong>de</strong> La Plagne, <strong>de</strong>s "dolinesn artificielles<br />

sont visibles dans le Werfénien broyé, qui ont été engendrées par l'effondrement<br />

<strong>de</strong>s galeries sous-jacentes (d'après Rogel, 1961 ; actuellement ce site sert <strong>de</strong><br />

carrière pour les empierrements <strong>de</strong> routes et <strong>de</strong> pistes sur le gypse voisin). En<br />

surface, les quartzites broyés ont un litage grossier, à pendage fort à l'Est<br />

(fig. 66), sous forme <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s rousses carbonatées. On peut interpréter ce<br />

litage comme le résultat du broyage <strong>de</strong>s quartzites dans un essaim <strong>de</strong> failles<br />

N-S. Un autre indice du passage d'un réseau <strong>de</strong> cassures (décrochantes ?) N-S<br />

syn ou anté-charriage (car cachetées par la masse cargneulique surincornbante)<br />

est le fait, déjà noté par Rogel (1961), que la succession lithologique sous la<br />

Nappe <strong>de</strong>s gypses est très différente d'un bord à l'autre du vallon <strong>de</strong> La Plagne.<br />

En rive droite (E), le Permotrias et le Werfénien sont présents au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />

l'Assise <strong>de</strong> Courchevel (h5, en pl. h.t. 1). En rive gauche (W), les cargneules<br />

reposent directement sur le Carbonifère, lui-même à faciès moins grossien<br />

que précé<strong>de</strong>mment (Stéphanien A au lieu <strong>de</strong> Stéphanien B-C ?).<br />

Près <strong>de</strong>s Lanches, j'ai figuré une faille verticale entre les cargneules et<br />

les Gneiss du Sapey-Peisey (fig. 63 et 65). Cette faille passerait à 50 m <strong>de</strong> l'entrée<br />

<strong>de</strong>s anciennes mines (j'ignore l'orientation <strong>de</strong> leurs galeries ; Rogel ne la donne<br />

pas, pas plus que pour les mines <strong>de</strong> la Plagne ; je la suppose N-SI.<br />

Ces interprétations s'opposent à celle <strong>de</strong> Rogel (1961). Cet auteur faisait <strong>de</strong><br />

ces <strong>de</strong>ux gisements <strong>de</strong>s concentrations sédimentaires d'âge triasique au sein d'un sable<br />

non consolidé, sable qui n'aurait pas été lithifié ni compact6 (par la diagenèse, ou<br />

par les événements alpins). Comme Moret (1948) qui a décrit ce phénomène autour<br />

du Mont Pourri, je pense que ces "sablesn sont en fait les produits d'un broyage <strong>de</strong>s<br />

quartzites werféniens, broyage d'âge alpin, pour moi tardif, post-métamorphique,<br />

et accompagné d'importantes circulations <strong>de</strong> flui<strong>de</strong>s (dont ceux responsables <strong>de</strong> la<br />

cargneulisation ?).

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