Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
Les niveaux chimiquement les plus modifiés par cette probable spilitisation
sous-marine sont a la base des Schistes Noirs ou au sommet des assises acides antérieu-
res (fig. 14B, tabL 2, tabl. 31, oi\ existent aussi des faciès pouvant résulter d'accumula-
tions dans la chambre magmatique. De tels indices suggèrent l'existence de lacunes
A ce niveau, par arrêt des dépôts volcanogènes permettant un effet accentué de l'hydro-
thermalisme (ralentissement de l'activité magmatique ? sédimentation initiale lente
des Schistes Noirs ?). Cette coupure lithologique sépare en tout cas deux époques
a magmatismes différents (fig. 48), mais tous deux A caractères océaniques. Faut-il
voir là le témoignage d'une océanisation en deux étapes (bassin marginal, puis distal) ?
Un pointement de substratum polymétamorphique plus ancien est' peut-être
visible a la base de cette série antépermienne, rappelant par son faciès des "socles"
de massifs voisins ( Ambin, Vanoise méridionale, Rui tor, Gneiss du Sapey-Peisey).
Mais ce faciès reste très circonscrit a l'affleurement (m.2.1) et l'âge antéalpin des
grenats qui résulteraient de ce métamorphisme ancien ne peut être assuré (fig. 34).
VI.2.2. Apre de cette série antépermienne.
Des comparaisons sont possibles entre la série antépermienne de Bellecôte et
les formations ou les séries antépermiennes connues dans d'autres secteurs des Alpes
(fig. 68). Un âge silésien semble désormais difficile A soutenir, puisque tous les temains
ainsi datés dans le Sud-Est de la France ont les faciès houillers classiques (Vetter,
1986). Ils ont été déposés dans des bassins étroits, de type intra-montagneux. C'est
le cas en particulier pour la zone houillère voisine. De plus le rnagmatisme, qui n'a
qu'une part réduite dans les formations de cet âge, n'a jamais été considéré comme
tholéiitique (Piantone, 1980, Banzet et al., 1985).
L'âge de llAntépermien pourrait être :
- Dévono-Dinantien, âge attribué sans certitude par les géologues grenoblois aux
séries similaires a faciés dits Culm des massifs cristallins externes (Gibergy, 1968 ;
Gibergy et al., 1970 ; Le Fort, 1973) ; l'absence de traces manifestes d'un métamoz-
phisme antéalpin au sein de la série de Bellecôte pourrait être un argument en
faveur de cette attribution d'âge, le moins ancien envisageable A mon avis ;
- Briovérien, si l'on accepte les conceptions de Carme (1975) sur ces mêmes séries ;
- Silurien ou Ordovicien, si l'on rapproche les faciès charbonneux et pyriteux des
Schistes Noirs de Bellecôte, de faciès analogues habituels A ces systèmes en Ardenne,
dans le Massif Armoricain, ou les dans les Pyrénées.
Dans les trois cas, comme dans d'autres éventualités, la série de Bellecôte semble
témoigner d'une océanisation ultérieurement suturée. Les divers modèles qui font
appel a une suture océanique d'âge paléozoique sont encore trop aléatoires, et d'échelle