Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
L'analyse géochimique de ce faciès (G83 110, fig. 14) donne une perte au feu
impartante (11,7996). reflétant l'abondance des carbonates. Les teneurs en Ca, Mg,
K sont plus élevées que celles de l'encaissant, la teneur en Na plus faible : je suppose
donc que la composition ne montre pas d'apports notables par d'éventuels rééquilibra-
ges métasomatiques pendant le métamorphisme alpin. On aurait alors une roche
de composition similaire aux autres roches vertes étudiées, où la faible teneur en
silice serait due à une carbonatation notable. La présence des micas est traduite
par une teneur en K20 supérieure à celle en Na20, fait exceptionnel et qui restera
l'apanage de q2, de q, et de ce faciès.
Comme toutes les précédentes, je considère que cette roche, d'origine probable
ment magmatique, a été modifiée avant le cycle alpin, peu après sa mise en place,
Mais cette modification est elle-même anormale : encore une fois nous sommes
près de la base des schistes noirs. Aucun fait de terrain ne me permet de dire si
on avait la une coulée ou un sill, ni donc de préciser les causes de cette modification
(météorique, sous-aquatique, hydrothermale ?).
ri 2 : 'gabùmsB biancs du Val de Genêt. Ces roches affleurent au point le plus bas
du Val de Genêt, formant un rectangle de 200 m x 500 m. C'est l'endroit où, sur
la carte, le cœur synclinal de schistes noirs parait le plus large. Pour désigner ce
faciès, j'ai conservé la lettre ri, du fait de la similitude pétmgraphique avec le faciès
ainsi nommé. L'indice 2 est là pour souligner les différences de gisement et d'aspect :
ce faciès semble entouré par les schistes noirs ou gris, et devrait donc être plus
haut dans la série que les faciès ri et q2. Je suis en fait conduit à y voir une formation
a la base des schistes noirs (hypothèse qu'on pourra discuter au vu des faits ci-dessous),
d'où sa position dans la colonne reconstitutive de la série (fig. 14B).
Ces roches sont massives, claires, et ont un débit en dalles ou en blocs à faces
planes. Parfois franchement blanches et aphanitiques, ou vert pâle, elles peuvent
aussi présenter l'aspect porphyrique de ri, dû à un semis de porphyroblastes d'actinote.
Des filons à bords contournés de carbonate spathique, l'absence de filons de quartz,
renforcent l'analogie avec les "gabbros" ri. Les trois types de faciès (blanc, vert
pâle, porphyrique) n'ont pas de limites nettes, et se trouvent associés de façon quel-
conque dans les affleurements les mieux exposés (petits talwegs ou petits abrupts
de failles).