Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
le reste de la face nord de Bellecôte (cf. IV.3.21, et dans d'autres unités (faciès notés
rc et v dans la série de la Roche de Mio, en pl. h.t. 4 ; faciès qq en pl. hot. 3).
Malgré le retournement alpin, il n'y aurait pas eu d'autre décollement
majeur au sein de cette série que celui, probable, entre II et e , et ce, même
au contact des schistes bleutés fissiles rc etlou rg. Ceci peut paraître paradoxal,
mais j'ai trouvé des successions similaires dans toute la face nord du massif
de Bellecôte. On voit systématiquement, sous la formation tectonique M ou
sous les gabbros II , l'assise SN (schistes noirs à passées charbonneuses et à
sills de roche verte), puis le Permien ( r puis ~ rg ; Guillot et Raoult, 1984 ;
et ce mémoire, Ij IV.3.2). La liaison stratigraphique originelle serait préservée,
comme le laissait entendre Ellenberger (19 58, p. 426).
Par suite, les schistes noirs seraient l'assise antépermienne la plus récente,
ce qui confirme les hypothèses émises (voir Ii.1 et 11.2) sur la polarité de la succes-
sion antépermienne. De plus, le fait de retrouver ici une succession antépermienne
cop~élable avec celle du flanc normal confère à la série une importance régionale,
à l'échelle pour l'instant de la Vanoise septentrionale,
Un aspect de cette succession doit être rapproché de ma tentative de reconstitu-
tion paléotectonique (fig. 28) pour le secteur de la Pointe des Chades. Les schistes
noirs sont épais de 200 m environ dans la gorge du Nant Benin (NW de la pl. h.t. 4 ;
S de la Zig. 30). Or le Permien à cet endroit semble lui aussi puissant de quelques
centaines de mètres. Ce fait est à rapprocher de ce que l'on observe dans la série
de la Roche de Mio (où il y a des schistes SR similaires aux schistes noirs, un Permien
épais, puis un Werfénien épais), mais aussi autour de la Pointe des Chardes
(pl. h.t. 3). Tout se passe comme si la présence d'un Permien épais (et éventuellement
de Werfénien) était liée paléo~éomaphiquement à celle de schistes noirs sl.,
eux-mêmes épais, dans le substratum. Cette coïncidence pourrait signaler des zones
déprimées ou subsidentes (grabens ?) dans la paléotopographie permotriasique. Les
schistes noirs y auraient été préservés avec une épaisseur importante, et le matériel
détritique permien, suivi des sables werf éniens, y aurait été "piégén préférentielle-
ment. Les abords immédiats du col de la Chiaupe, que l'on va envisager maintenant,
appartiendraient à un paléorelief positif (horst ?), ce dont témoignerait la minceur
de la couverture permienne et triasique.
II.3.4. Le flanc normal. Problèmes liés à sa délimitation.
Le Permien et le Trias affleurent par places dans les petits talwegs qui sillonnent
le recouvrement quaternaire autour du col de la Chiaupe. Des affleurements mieux
exposés existent sur la ligne de crêtes au NE du col (Guillot et Raoult, 1984, coupe E).
Il s'agit de deux replats, constitués de calcaires et dolomies épais de 10 m à 20 m,
et surmontés de cargneules. Là, dans la plus basse de ces deux "buttes-témoinsn