Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
V. 1.3. Probabilité d'un âge anténamurien.
Il ne reste alors qu'une possibilité : 1'Antépermien de Bellecôte est un élément
du socle antéhouiller, et formait déjà un relief à l'Est de la zone houillère, au Permien
et au Trias pour certains secteurs (Col de la Chiaupe, Plan Richatd, Sauvire,
Vallaisonnay ; cf. fig. 671, et probablement surtout au Carbonifère supérieur puisque
le Houiller n'y est pas représenté (ou, si celui-ci s'y est déposé, il aurait disparu par
érosion a la suite de l'exhaussement "asturien" ?).
Il est impossible d'exclure que, comme cela se voit localement dans les
massifs cristallins externes, certaines portions de la Vanoise aient été atteintes
par la sédimentation houillère. Je citerai par exemple le secteur du Grand Bec,
à mon avis subsident au Permien (parce que le Permien, -et le Werfénien, y sont
épais), et qui aurait pu l'être déjà au Carbonifère. Aucune trace de Houiller
n'y est connue pour l'instant sous le Permien, mais il semble n'y avoir là que
des schistes gris ou noirs monotones : s'agit-il seulement des Schistes Noirs ?
Broudoux (1985, p. 49) y signale des faciès micacés, près de la base du Permien.
Admettant l'âge antéhouiller de l'essentiel de la série, on peut chercher des
séries comparables dans une partie respectable des massifs cristallins des Alpes, et
en particulier au Sud-Ouest vu le sens probable du décrochement évoqué ci-dessus.
La zone houillère, comme Fabre l'admettait (1961, p. 1981, serait un fossé d'effonàre
ment ouvert dès le Namurien, avec des sédiments fluviatiles venus du Sud (Courel et
& 1986), entre les massifs cristallins externes et les massifs cristallins internes.
Pour appuyer cette conception d'un âge anténamurien, qui rejoint les propositions
émises par Bocquet en 1974, j'ai un argument plus positif que l'énum&atim des diffé-
rences avec la zone houillère : une série antéhouillère similaire a llAntépermien de
Bellecôte existe dans l'Oisans. Il convient cependant d'envisager d'abord les formations
anténamuriennes plus proches, appartenant à la même zone alpine (fig. 68).