Géologie de l'Antépermien de Vanoise septentrionale (zone ...

tel-00011367, version 2 - 27 Dec 2010
d) Le contact mécanique au mur des gypses n'est pas obligatoirement majeur
(entre Trias inférieur siliceux, en-dessous, et Trias moyen ou supérieur gypsifère
ou carbonate, au-dessus), au contraire du contact, au toit des gypses. avec les ophiolites
et les Schistes lustrés.
Il est commode, mais peu rigoureux, de rattacher à la "Nappe des gypsesn chaque
bande de cargneuies et de gypses jalonnant les contacts entre les diverses zones alpines,
en considérant ce matériel comme allochtone, d'origine dite exotique, plus interne
mais inconnue. Comme celui de Schade (1983a) cité ci-dessus, des travaux récents
ont remis en question cette habitude. De Graciansky et al. (1986) ont tenté d'expliquer
un de ces dispositifs par une halocinése précoce. La bande gypseuse du front de la
zone subbriançonnaise serait la trace d'une ligne de diapirs ayant fonctionné durant
la sédimentation mésozoïque, ligne elle-même héritée du remplissage salifère d'un
graben triasique sous-jacent. Le gypse ne serait guère exotique. Un essai de généralisa-
tion de ce modèle à la plupart des alignements gypsiféres des Alpes a été fait par
Mascle et al. (1986). qui ont d'ailleurs omis d'y insérer la bande gypseuse considérée
ici, notée NG et visible au bord ouest du schéma structural (pl. h.t. 1).
Le modèle de Mascle et al. (1986) peut être envisagé ici. De même qu'entre
Vanoise et zone houillère du Mont Saint Jacques à Peisey, la présence sous les gypses
(s.1.) d'une couverture permowerfénienne, broyée mais autochtone, peut inciter à
voir là une série triasique en grand normale. La surépaisseur locale de gypses serait
héritée de la paléogéographie triasique. Le graben triasique correspondant aurait
été installé à l'aplomb de la limite orientale de la zone houillère, comme l'indiquerait
la distribution actuelle des gypses (NG sur le schéma structural, en pl. h.t. 1). En
faveur de cette hypothèse, je n'ai cependant pas le moindre espoir de début de preuve
à partir de mes levers de terrain. Un examen minutieux des divers gypses et cargneuies
reste à faire.
3) conciusio~+ En restant conscient de ces incertitudes, sur la patrie des divers
gypses et cargneules, il faut néanmoins proposer une explication au point triple
tectonique du Mont Saint Jacques. On peut supposer que la phase 3 a connu plusieurs
épisodes alternativement décrochants et chevauchants, Comme je le figure en coupe BB
(pl, h.t. 51, le contact vertical RàM-NG aurait été tronçonné par un dernier mouvement
cisaillant, et serait le témoin d'un décrochement plus profond aujourd'hui masqué.
Plutôt que la nécessité de subdiviser ma phase 3 en sous-épisodes, je verrais volontiers
dans ce dispositif l'illustration d'une association génétique entre chevauchements
et décrochements. Comme autour des Lanches (fig. 631, tous ces accidents verticaux
et horizontaux sont jalonnés de brèches similaires, ce qui permet de suEposer leur
association, leur fonctionnement en relais, dans le cadre d'une déformation progressive.