Introduction aux Hiéroglyphes Mayas - Mesoweb
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Kettunen & Helmke 2005 <strong>Introduction</strong> <strong>aux</strong> hiéroglyphes mayas<br />
La PSS est en fait une étiquette de formulation<br />
complexe commençant généralement avec ce que<br />
l’on appelle le glyphe focalisateur (ou signe<br />
initial). La fonction de ce type de glyphe est<br />
d’indiquer où commence un texte dont le début et<br />
la fin se touchent (les vases sont en effet<br />
circulaires).<br />
D’autres ensembles glyphiques présents dans la<br />
PSS sont : la manière dont a été dédiée un<br />
récipient céramique (i.e. section d’introduction), la<br />
référence à son contenu (ex. kakaw (cacao), ou ul<br />
(atole)), son type (i.e. section des types de<br />
vaisselle), et son propriétaire ou l’artiste qui a<br />
peint ou gravé le texte/l’image qui s’y trouve. Les<br />
types de récipients sont uk’ib’ «vase à boire», jaay<br />
«bol», lak «assiette ou plateau», et jawa[n]te’<br />
«assiette tripode». 34<br />
Figure 9 : assiette bichrome jawante’ Classique<br />
Tardif (adaptée des photographies de Justin<br />
Kerr [MS fichier #1421]).<br />
34 Pour plus d’informations sur les textes sur<br />
céramique, consulter Reents-Budet 1994; Voir aussi<br />
Table I.<br />
5.11.4. CODEX<br />
On trouve une catégorie spéciale de textes mayas<br />
dans les codex Postclassique (sg. Codex). Au lieu<br />
de rappeler des événements historiques, comme la<br />
plupart des inscriptions monumentales, le contenu<br />
de ces textes est plus ésotérique, astronomique et<br />
calendaire. L’information est présentée comme des<br />
almanachs et des prophéties. Seuls quatre d’entre<br />
eux ont survécu au climat subtropical et <strong>aux</strong><br />
autodafés des Conquistadores du 16 ème siècle : les<br />
codex de Dresde, de Madrid, de Paris et Grolier.<br />
Depuis leurs (re)découvertes, la datation des codex<br />
a été un problème, d’autant plus qu’il n’y a pas de<br />
moyens fiables pour les dater. On a dû se baser sur<br />
le style (iconographie et épigraphie), sur les<br />
données astronomiques et calendaires, sur la<br />
linguistique et sur la datation radiocarbone.<br />
La plupart des chercheurs (voir Vail, 2002)<br />
s’accordent sur le fait que le Codex de Dresde est le<br />
plus ancien des quatre et que celui de Paris daterait<br />
du milieu du 15 ème siècle. Mais l’ordre chronologique<br />
des deux restants (Madrid et Grolier) n’est<br />
pas encore clairement démontré.<br />
En étudiant la datation du Codex de Paris, Love<br />
(1994 : 13 et 2001 :443) propose la date de 1450<br />
environ, notamment en comparant avec la<br />
ressemblance stylistique des monuments de pierre<br />
Postclassique tardifs de Mayapan et avec le style<br />
artistique de la côte est du Yucatan avant la<br />
Conquête. De plus, étant donné la fragilité du<br />
papier, de la peinture et du plâtre dans cet<br />
environnement tropical, Love suggère que les<br />
codex confisqués par les espagnols ont été réalisés<br />
assez peu de temps lors du premier contact, même<br />
si les textes eux-mêmes sont les copies de sources<br />
plus anciennes (Love, 1994 :8).<br />
On estime au 15 ème siècle la datation du codex de<br />
Madrid (Graff and Vail, 2001). Contrairement à<br />
cette idée, Michael Coe propose une date beaucoup<br />
plus tardive pour ce texte dans une présentation<br />
faite au XXIème Forum de Hiéroglyphe Maya à<br />
l’Université de Texas en 1997. Cela fut publié dans<br />
Coe and Kerr (1998: 181) : «[…] des fragments de<br />
papiers européens avec des écrits espagnols sont<br />
collés entre les couches de papier noir […] Le<br />
papier occidental semble ne pas avoir été réparé,<br />
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