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Introduction aux Hiéroglyphes Mayas - Mesoweb

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Kettunen & Helmke 2005 <strong>Introduction</strong> <strong>aux</strong> hiéroglyphes mayas<br />

APPENDICE J: ÉPELLATION SYNHARMONIQUE CONTRE<br />

ÉPELLATION DISHARMONIQUE, ELLIPSES PHONÉMATIQUES,<br />

ET RECONSTRUCTION DE FRICATIVES GLOTTALES DANS<br />

L’ÉCRITURE HIÉROGLYPHIQUE MAYA<br />

Ce qui suit est surtout basé sur le travail innovateur de Houston, Robertson et Stuart (1998, 2000),<br />

Lacadena et Wichmann (2004) et sur les ateliers de Grammaire maya Classique dirigés par Alfonso<br />

Lacadena et Marc Zender à la 6 ème Conférence Mayaniste Européenne, à Hambourg, en Allemagne (5 - 7<br />

décembre 2001). Tout contresens est de notre fait, pas du leur.<br />

EXPLICATION DES ABBRÉVIATIONS :<br />

C consonne<br />

V voyelle<br />

ABS absolutif<br />

ERG ergatif<br />

On connait l’existence du principe de disharmonie (réalisations phonologiques disharmoniques) dans<br />

l’écriture maya depuis le travail fondateur sur le phonétisme de Knorosov (1952). Dans les années 80, cet<br />

aspect a été étudié par des linguistes, obtenant des résultats prometteurs, mais pas toutefois complètement<br />

convaincants, du moins jusque dans les années 90. En 1998, Houston, Robertson et Stuart proposent que<br />

le principe de disharmonie indique autant la présence de fricatives glottales préconsonnantales (/h/) que de<br />

voyelles complexes comme les voyelles longues (VV), les occlusives glottales (’), les voyelles glottalisées<br />

(V’) et les voyelles réarticulées glottalisées (V’V).<br />

Dans leur proposition originale, Houston, Robertson et Stuart (1998) suggèrent qu’il n’y a pas de<br />

distinctions entre les voyelles longues, les glottalisations et le /h/ préconsonnantal en ce qui concerne le<br />

principe de disharmonie, et que l’existence de ces trois figures phonémiques doivent être reconstruites<br />

historiquement :<br />

CV1C / CV1-CV1 > CV1C<br />

CV1C / CV1-CV2 > CVVC + reconstruction historique<br />

CV’Cr<br />

CVhC<br />

Une modification plus tardive de Lacadena et Wichmann (2004) suggère que les voyelles complexes<br />

(noy<strong>aux</strong> syllabiques complexes) «étaient différenciées dans l’écriture des voyelles courtes [… et] que les<br />

voyelles longues et les arrêts glott<strong>aux</strong> étaient, dans l’orthographe, clairement distingués l’un de l’autre».<br />

Lacadena et Wichmann (2004 : 103) proposent aussi que «ni les épellations disharmoniques ni celles qui<br />

sont harmoniques n’indiquent un /h/ préconsonnantal». Si le /h/ préconsonnantal existait en maya<br />

Classique (comme élément nécessaire et constitutif des constructions verbales passives, voir plus bas), on<br />

doit le reconstruire pendant le déchiffrement selon la linguistique historique.<br />

Les règles régissant les arrangements synharmoniques et disharmoniques, modifié par Lacadena et<br />

Wichmann sont les suivantes :<br />

CV1C / CV1-CV1 > CV1C<br />

CV1C / CV1-CV2 > CVVC (V1 = a, e, o, u ; V2 = i)<br />

CV1C / CV1-CV2 > CVVC (V1 = i ; V2 = a)<br />

CV1C / CV1-CV2 > CV’(V)C (V1 = e, o, u ; V2 = a)<br />

CV1C / CV1-CV2 > CV’(V)C (V1 = a, i ; V2 = u)<br />

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