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Introduction aux Hiéroglyphes Mayas - Mesoweb

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Kettunen & Helmke 2005 <strong>Introduction</strong> <strong>aux</strong> hiéroglyphes mayas<br />

Mots apparentés<br />

Des ensembles de mots sont apparentés (dans des langues parentes) s’ils dérivent du même mot<br />

original. Les mots apparentés ont des structures PHONOLOGIQUES et SEMANTIQUES<br />

généralement similaires, mais les exceptions à cette règle sont nombreuses et ne peuvent être<br />

détectées que par la linguistique historique. En ch’ol, ch’ontal, ch’orti’, ch’olti’ et tzeltal, le mot<br />

pour «abeille» et «miel» est chab’; en yukatek, lakandon, itza’ et mopan kab’; et kaab’ en<br />

k’iche’, kaqchikel et tzutujil. Le radical commun vient du proto-maya *kaab’, et il y a des mots<br />

apparentés qui en découlent. Plus la distance (dans l’espace et le temps) entre des langues<br />

parentes est grande, plus les mots ayant la même origine varient. Par exemple, le mot «cent»<br />

varie beaucoup dans les différentes langues indoeuropéennes : centum en latin, hekatón en grec,<br />

hundred en anglais, cēt en vieil irlandais, hund en gothique, hundra en suédois, ciento en<br />

espagnol, śatám en sanskrit, šimtas en lithuanien et sto en russe. Ils viennent tous du protoindoeuropéen<br />

*kmtóm. Les mots peuvent aussi avoir des différences sémantiques selon les<br />

langues parentes : par exemple, le mot anglais «nice» signifiait stupide et fou à la fin du XIII ème<br />

siècle. Le mot évolua pour signifier extravagant, élégant, étrange, modeste, fin et timide au<br />

XVIII ème siècle. En maya (et dans les langues reconstruites proto-mayas et mayas Classique), on<br />

doit considérer le fait que les changements phonologiques et sémantiques ne sont pas plus<br />

constants et stables que dans toute autre langue.<br />

Nasale<br />

Figure qui caractérise les sons qui sont produits en abaissant le voile du palais (velum),<br />

permettant à l’air de s’échapper par le nez. En maya, il existe deux sons (consonnes) nas<strong>aux</strong> : [m]<br />

et [n].<br />

Nom<br />

Catégorie majeure du lexique : mot qui nomme une entité, que ce soit une personne, un objet, une<br />

idée ou un lieu. Les noms peuvent avoir la fonction de SUJET ou d’OBJET d’un VERBE.<br />

Nom inaliénable<br />

Nom qui se réfère à quelque chose de perçu comme essentiel et possédé de manière permanente.<br />

Il est donc obligatoirement exprimé comme possédé. Les termes de royauté et les parties<br />

corporelles sont des noms inaliénables typiques des langues mayas.<br />

Nombre<br />

Catégorie linguistique de NOMS et de PRONOMS qui indiquent la quantité d’individus<br />

référencés. En maya Classique, il y a deux nombres : le SINGULIER (sg. ou S) et le PLURIEL<br />

(pl. ou P). Le singulier est de loin le plus commun avec les pronoms. Comme le SUFFIXE pluriel<br />

est optionnel en maya (généralement présent uniquement lorsqu’on veut souligner la forme<br />

plurielle), on observe son absence dans l’écriture. Dans certains cas toutefois, le suffixe pluriel –<br />

o’b’ est indiqué pour le pronom démonstratif ha’i’ («cela») pour donner ha’o’b’ («ces»), comme<br />

dans l’exemple qui suit venant du temple 11 de Copan 69 :<br />

69<br />

Nous remercions particulièrement Marc Zender pour avoir porté à notre connaissance ce texte et la donnée<br />

linguistique que nous utilisons.<br />

89

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