26.06.2013 Views

Introduction aux Hiéroglyphes Mayas - Mesoweb

Introduction aux Hiéroglyphes Mayas - Mesoweb

Introduction aux Hiéroglyphes Mayas - Mesoweb

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Kettunen & Helmke 2005 <strong>Introduction</strong> <strong>aux</strong> hiéroglyphes mayas<br />

NOTE SUR L'ORTHOGRAPHE<br />

Les conventions orthographiques ont été source de<br />

problèmes depuis le début de l’épigraphie. Les<br />

mots mayas ont été et demeurent écrits de diverses<br />

manières. Un bon exemple est le terme pour<br />

«seigneur» ou «roi» que l’on voit écrit de cinq<br />

façons différentes dans la littérature mayaniste :<br />

ahau, ahaw, ajau, ajaw et ’ajaw. Pour leurs<br />

publications, la plupart des mayanistes à travers le<br />

monde utilisent les nouvelles normes issues de la<br />

ratification du nouvel alphabet officiel des langues<br />

mayas guatémaltèques (Acuerdo Gubernativo<br />

numero 104687 [23 novembre 1987]), ses<br />

modifications (Acuerdo Gubernativo numero 129-<br />

88 [2 mars 1988]) et sa publication consécutive<br />

(Lenguas <strong>Mayas</strong> de Guatemala: Documento de<br />

referencia para la pronunciación de los nuevos<br />

alfabetos oficiales).<br />

Quant à l’application de ce nouvel alphabet, on<br />

peut noter diverses mises en œuvres du résultat.<br />

Les conventions orthographiques concernent en<br />

général quatre «domaines» de groupes de mots :<br />

(1) Mots de diverses langues mayas ;<br />

(2) Mots mayas considérés comme étant<br />

constants dans la terminologie des études<br />

mayas (comme les noms de jours et de<br />

mois [dérivés du yukatèque colonial]) ;<br />

(3) Noms de lieu et noms propres ;<br />

(4) Noms de langues et de groupes ethniques.<br />

D’un côté de «l’échelle», il y a des chercheurs qui<br />

utilisent les nouve<strong>aux</strong> alphabets pour les mots des<br />

langues mayas mais qui gardent l’habitude de se<br />

servir du vieil alphabet (colonial) pour les cas #2-<br />

4 ; au milieu de l’échelle, on trouve des<br />

chercheurs usant de solutions diverses : certains<br />

utilisent le nouvel alphabet pour les langues<br />

mayas guatémaltèques seulement (cas #1), et<br />

l’ancien pour le reste ; le cas #2 pourra être<br />

transcrit par certains dans la vieille ou la nouvelle<br />

orthographe. Un nom maya pour un «jour» peut<br />

être assez révélateur à cet égard : ex. cauac/kawac<br />

(cf. ci-après section sur les noms de jours).<br />

De l’autre coté de «l’échelle», il y a des<br />

chercheurs qui emploient le nouvel alphabet non<br />

seulement pour les cas #1-2, mais aussi pour les<br />

cas #3-4, utilisant ainsi Yukatan pour Yucatán,<br />

Waxaktun pour Uaxactun et k’iche’ à la place de<br />

quiché ou quiche. Aussi, la plupart des chercheurs<br />

ont commencé à utiliser la nouvelle orthographe<br />

dans tous les cas établis ci-dessus, tout en<br />

conservant l’orthographe conventionnelle des<br />

langues et groupes ethniques en dehors du royaume<br />

maya, utilisant ainsi des mots comme q’eqchi’,<br />

kaqchikel, et wastek dans les mêmes textes<br />

contenant mixe, zoque, et nahuatl, au lieu d’utiliser<br />

un des groupes suivants :<br />

5<br />

(a) q’eqchi’, yukatèque / yucatek, kaqchikel,<br />

wastèque/wastek, mihe, soke et nawatl<br />

(b) kekchi, yucatèque, cakchiquel, huastec /<br />

huastèque, mixe, zoque et nahuatl<br />

Notre position dans cet imbroglio est celle qui<br />

consiste à trouver une attitude argumentée et<br />

cohérente. Nous avons choisi de suivre la logique<br />

suivante : quand on aborde un terme maya dans les<br />

cas #1-2, nous suivrons le nouvel alphabet. Lorsque<br />

les noms de lieu sont bien établis dans le<br />

vocabulaire géographique, nous choisirons<br />

l’écriture traditionnelle (de la même manière, les<br />

villes de Leicester et Gloucester en Angleterre ont<br />

gardé leurs vieilles orthographes bien qu’on les<br />

prononce respectivement *Lester et *Gloster). Nous<br />

garderons alors les termes traditionnels pour des<br />

lieux comme le Yucatan (et non *Yukatan), Edzna<br />

(et non *Etz’na ou *Ets’na), Coba (et non *Koba ou<br />

*Kob’a), et Uaxactun (au lieu de *Waxaktun ou<br />

*Waxaktuun). Aussi, les accents présents sur les<br />

mots mayas sont redondants car tous ces termes<br />

sont accentués sur la dernière syllabe. Ainsi, nous<br />

éliminerons les accents dus <strong>aux</strong> hispanismes : ex.<br />

Tonina au lieu de *Toniná 4 .<br />

Cependant, pour les noms de langues et de peuples<br />

mayas, nous avons choisi de suivre la nouvelle<br />

orthographe car plus pratique et plus rationnelle :<br />

pratique dans le sens où les nouvelles écritures de<br />

nations et de langues ont été acceptées (sauf<br />

exceptions) par la plupart des chercheurs, qu’ils<br />

vivent en Amérique Centrale, au Mexique, <strong>aux</strong><br />

USA ou en Europe (indifféremment des langues<br />

respectives qu’ils emploient) ; et rationnelle dans le<br />

4 Dans la même idée, tous les mots en finnois (y compris<br />

les noms de lieu) n’ont pas d’accent car ils sont tous<br />

accentués sur la première syllabe ; ainsi Helsinki, et non<br />

*Hélsinki (l’astérisque montre l’orthographe incorrecte).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!