Introduction aux Hiéroglyphes Mayas - Mesoweb
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Kettunen & Helmke 2005 <strong>Introduction</strong> <strong>aux</strong> hiéroglyphes mayas<br />
A partir de 1998, il est devenu évident que les différents arrangements phonémiques offraient des<br />
différences dans la prononciation, comme on peut le voir dans l’exemple qui suit :<br />
Transcription : Translittération pré-1998 : Translittération post-1998 : Traduction :<br />
b’a-ki b’ak b’aak os, captif<br />
b’a-ka b’ak b’ak os, captif<br />
b’a-ku b’ak b’a’(a)k jeune cf. CH’OK<br />
B’AK-ke b’ak b’a[a]ke[l] enfant<br />
B’AK-ke-le b’akel b’a[a]kel os humain ou animal<br />
Table XIX : Diverses adaptations orthographiques offrant<br />
des translittérations <strong>aux</strong> prononciations différentes.<br />
On doit noter ici que les règles phonologiques expliquées plus haut sont soumises à de constantes<br />
modifications par les chercheurs déjà cités. Des ajustements sont réalisés annuellement. De plus, il existe<br />
des désaccords sur les principes de base de la règle de disharmonie en épigraphie maya. Le lecteur de ce<br />
volume est donc prié de suivre les débats en cours et de lire les publications en rapport avec ce thème 50 .<br />
50 Un des enjeux et des problèmes princip<strong>aux</strong> en ce qui concerne la règle de disharmonie est le désaccord partiel sur<br />
les données (historiques) linguistiques et la reconstruction de cette règle. De nombreux exemples du corpus<br />
linguistique semblent contredire les règles décrites plus haut. Les différents chercheurs ont chacun leur solution pour<br />
résoudre ces dilemmes. Sans entrer dans les détails, nous donnons ici un exemple qui permet de comprendre une<br />
apparente abbération du maya Classique – dictionnaire franco-maya présenté plus loin dans ce livre. Comme noté cidessus,<br />
le principe de disharmonie d’un mot donné produisant une voyelle courte devrait être la règle. Toutefois, il<br />
existe quelques exemples où les preuves linguistiques avancent des résultats différents. Par exemple, le mot pour<br />
«étoile» en maya des Basses Terres est *eeq’ selon Kaufman (2003) et la forme reconstruite en maya Classique<br />
devrait être *eek’. Or, lorsque le mot est écrit syllabiquement dans les textes, l’ordonnancement est e-k’e produisant<br />
un mot à voyelle courte : ek’. Nous ne connaissons pas la raison de cette anomalie, mais les désaccords entre les<br />
différentes «écoles» de principe de disharmonie devront s’entendre pour comprendre les différences entre le langage<br />
écrit et parlé des anciens <strong>Mayas</strong>.<br />
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